N O Ë L : Messes des jours en semaine

                                                                                           

           


4 Quand est venu l'accomplissement du temps, Dieu a envoyé son Fils, né d'une femme et assujetti à la loi,
5 pour payer la libération de ceux qui sont assujettis à la loi, pour qu'il nous soit donné d'être fils adoptifs.
6 Fils, vous l'êtes bien: Dieu a envoyé dans nos cœurs l'Esprit de son Fils, qui crie: Abba - Père!
7 Tu n'es donc plus esclave, mais fils; et, comme fils, tu es aussi héritier: c'est l'œuvre de Dieu. (Ga 4)

                                                                                ORIGINE ET COMPOSITION DE L’OCTAVE DE NOËL

Jusqu’au VIIe siècle ce fut le privilège de Pâques d’être célébré durant huit jours (octave). Plus tard, au VIIe s, un attribua une octave semblable à la Pentecôte.
Noël ne pouvait pas prétendre à cet honneur. On dota pourtant la fête d’un jour octave (huitième) qui tombait le 1er janvier. Celui-ci fut consacré d’abord à honorer la maternité divine de Marie, puis on y célébra la Circoncision du Seigneur. La fête mariale du 1er janvier est antérieure à Rome à toutes les autres fêtes de Marie.
On est donc dans une longue période qui n’a pas eu d’octave de Noël. C'est-à-dire Noël n’est célébré que le 25 décembre et le 1er janvier (sous couvert de la Maternité divine de Marie).

Or les trois jours qui suivaient Noël étaient populaires, car on y fêtait successivement Saint Étienne, saint Jean l’évangéliste et les saints Innocents. Dans les églises (paroissiales ? cathédrales ?) et les monastères, ces jours étaient pleins de festivités en l’honneur des diacres (dont le patron était saint Étienne), des prêtres (sous le patronage de saint Jean l’évangéliste), des étudiants (des écoles cathédrales) et des jeunes clercs (patronnés par les saints Innocents). Tout cela sans rapport direct avec Noël.

En 1921, le dimanche après Noël (ou le 30 décembre) on a célébré la Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph. Laquelle, après le Concile Vatican II, a été rattachée incluse dans l’octave de Noël.
Au moment de réorganiser le Calendrier Liturgique, à la suite de Vatican II, on a accordé à Noël l’Octave (comme pour Pâques ; en même temps que l‘on a enlevé celle de la Pentecôte, car le jour de Pentecôte clôture le Temps Pascal), mais on a respecté l’ancienne tradition des saints Etienne, Jean évangéliste et les Innocents, pour les trois premiers jours de l’octave, même si leur rapport avec Noël n’est qu’assez faible.
Si bien donc qu’il ne reste que les 29, 30 et 31 décembre comme jours propres de l’octave, plus le dimanche (ou le 30 décembre) dans lequel on fête la Sainte Famille.

                                                                                  CLÉS DES LECTURES DU TEMPS DE NOËL

Les premières lectures : avec la fête de saint Jean (27 décembre), on commence la lecture continue la première lettre de cet Apôtre qui répète, sans se lasser, que le Fils de Dieu est réellement venu en Jésus.

Évangiles : en dehors des évangiles propres aux saints fêtés, on lit :
- du 29 décembre à l’Épiphanie, des épisodes de l’Evangile de l’enfance et le chapitre 1er de saint Jean ;
- la semaine après l’Épiphanie, les évangiles relatant les diverses manifestations ou « épi- phanies » de Jésus au début de son ministère.

                                                                                  Introduction aux lettres de saint Jean
(« Missel de l’assemblée pour la semaine », Brépols/Paris, 1981, page 1335)

Les lettres attribuées à saint Jean sont certainement d’un même auteur, et leurs thèmes se retrouvent dans le quatrième évangile. La première fut probablement écrite après les deux autres, qui sont des simples billets adressés à des communautés locales pour les préserver de fausses doctrines.
     L’auteur doit peut-être faire face à la diffusion envahissante de ces erreurs ; aussi expose-t-il d’une manière assez ample les points les plus fondamentaux de la foi chrétienne. (Les soulignés sont à moi).
     Dieu est lumière et il a révélé son dessein par Jésus Christ ; Dieu est Père, et il veut faire de nous ses enfants en nous offrant de communier à sa vie ; Dieu est amour, et il désire que ses enfants soient unis par un amour mutuel.
     Tels sont les trois thèmes sur lesquels l’auteur revient sans cesse. Ils supposent cette vérité fondamentale : Jésus Christ est le Fils de Dieu. À ceux qui croient cette vérité, Dieu donne sont Esprit ; eux seuls communient à la vie éternelle du Père et du Fils.