T E M P S   DE   O R D I N A  I R E : Deuxième semaine

INDEX

     Lundi deuxième semaine
     Mardi deuxième semaine
     Mercredi deuxième semaine
     Jeudi deuxième semaine
     Vendredi deuxième semaine
     Samedi deuxième semaine


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Mc 2,21 Personne ne coud une pièce d'étoffe neuve à un vieux vêtement; sinon le morceau neuf qu'on ajoute tire sur le vieux vêtement, et la déchirure est pire.

22 Personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres; sinon, le vin fera éclater les outres, et l'on perd à la fois le vin et les outres; mais à vin nouveau, outres neuves

 

 

LUNDI DEUXIÈME SEMAINE 

Mc 2,18-22

 

Introduction

            Jésus est avec nous. Impossible l’affliction. Impossible le jeûne, qui en est l’expression. Plutôt la joie et la fête. Voici un aspect de notre petit rassemblement de chaque matin. Que le Seigneur nous donne un cœur nouveau, comme une outre toute neuve.

 

Pour l’homélie

            ∆ v. 18.- Disciples de Jean Baptiste. Autour du Baptiste s’était formé une communauté de croyants, qui a survécu sa mort (Mt 11,2 : Or Jean, dans sa prison, avait entendu parler des œuvres du Christ. Il lui envoya demander par ses disciples ;  Ac 19,1 : Ce fut pendant le séjour d'Apollos à Corinthe que Paul arriva à Ephèse en passant par le haut pays. Il y trouva quelques disciples), sans doute jusqu’au IIe siècle (Jn 3,25 : Or il arriva qu'une discussion concernant la purification opposa un Juif à des disciples de Jean).
 

            ∆ v. 19.- Les invités à la noce. Lit. Les fils de la salle nuptiale, expression sémitique qui désigne les amis que le fiancé invite à son mariage.

            L’ami de l’époux (Jn 3,29 : Celui qui a l'épouse est l'époux; quant à l'ami de l'époux, il se tient là, il l'écoute et la voix de l'époux le comble de joie) était l’homme de confiance qui assistait le fiancé et veillait à tout durant les noces. L’époux. Le symbole de l’époux désigne ordinairement Dieu ; parfois le Roi-Messie à venir ; et ici Jésus lui-même. Ce jour-là. Probable allusion à la mort de Jésus.
 

            v. 22.- A vin nouveau, outres neuves. Il faut choisir entre vieux, sans doute les vieux usages du judaïsme, et le neuf, l’Évangile.
 

            Les deux comparaisons sur lesquelles le récit s’achève, celle du vêtement et celle des outres à vin, invitent les auditeurs à être cohérents. Jésus ne valorise ni le vieux ni le neuf, mais l’homogénéité. Jean Baptiste et les Pharisiens ont pu, dans le passé, prêcher l’austérité. Cependant, avec l’annonce du Règne de Dieu, s’instaure une situation nouvelle qui rappelle un nouveau comportement.

 

Parole Bonne Nouvelle

            Les invités à la noce peuvent-ils jeûner pendant que l’époux est avec eux ? Tan que l’époux est avec eux, ils ne peuvent pas jeûner.
 

Jeûne en Palestine à l’époque de Jésus
          En Israël, contrairement à d’autres religions, le jeûne n’est pas un exploit ascétique : La nourriture n’est-elle pas un don de Dieu ? Le jeûne équivaut à « humilier son âme » ; c’est aussi  une attitude dépendance à l’égard de Dieu.

            Ainsi est-il pratiqué : pour se préparer à la rencontre de Dieu ; pour se lamenter ou pour implorer telle ou telle faveur : le pardon collectif ou individuel, la lumière divine ; ainsi avant d’accomplir une mission. Inséparable de l’aumône et de la prière, il implique aussi l’abstention des bains, des parfums, et des relations sexuelles, et requiert surtout l’amour des pauvres.

            Après la ruine de Jérusalem (587) des jours de jeûne furent prescrits pour en marquer le souvenir : celui du cinquième mois (juillet) pour commémorer la prise de la ville ; celui du septième mois en souvenir de l’assassinat de Guedalias (2 R 25,25 ; Jr 41,1-3) ; celui du quatrième mois qui commémore la brèche faite aux remparts de Jérusalem ; et celui du dixième mois rappelant le début du siège (2 R 25,1-4). [Cf. « Dictionnaire universel de la Bible » et notes TOB/AT à Za 7,3 e) f) et Za 8,19 v)].

            Au  temps  de Jésus, il est prescrit en certaines occasions, notamment au jour des Expiations – le Yom Kippour – appelé Le Jeûne. Par dévotion les disciples de Jean Baptiste et les pharisiens le pratiquaient régulièrement deux jours par semaine –le lundi et jeudi–, non sans risque d’ostentation.

            Jeûner, pour les Pharisiens, était signe d’affliction, de tristesse, à cause de l’attente non accomplie encore du Règne de Dieu.

 

Passage au rite

La messe ne peut être qu’un repas de fête, débordant de joie.

 

Pour le Notre Père

On ne peut être en cohérence avec le Notre Père qu’en ayant un cœur nouveau, une outre neuve, qui puisse retenir le vin nouveau : « Dieu es notre Père ».    retour

 

MARDI DEUXIÈME SEMAINE 
Mc 2,23-28

Introduction
            Nous rassembler pour célébrer l’eucharistie, c’est d’affirmer notre assurance d’avoir notre avenir éternel ancré dans l’au-delà comme une ancre fixée dans la gloire. Que le Seigneur nous pardonne nos manques d’espérance.

Pour l’homélie

            ∆ v. 23.- Toujours le même modèle de récit destiné à mettre en valeur la réponse de Jésus (vv. 25-26), élargie par l’affirmation ajoutée aux vv. 27-28.

            ∆ v. 24.- Ce qui n’est pas permis.- Le reproche porte non sur le vol, ni sur le fait de manger, mais sur le travail interdit ; car, pour les casuistes, arracher des épies équivalait à une moisson (Ex 34,21 : Tu travailleras six jours, mais le septième jour, tu chômeras; même en période de labours ou de moissons, tu chômeras.)

             Complément d’information sur l’affaire des épis arrachés.- L’épisode des épis grappillés dans les champs dans Lc 6,1 est daté littéralement, « un sabbat deuxième-premier », ce qu’il faut sans doute comprendre comme « le deuxième sabbat du premier mois (= de Nisan) » c’est-à-dire  au  moment  précis  où  va  commencer  la  moisson de l’orge, dont on ne peut manger les grains, selon Lv 23,10-14, avant d’avoir offert la première gerbe le lendemain du sabbat. A dire vrai, la prescription du Lévitique ne concernait que les épis grillés. Mais Luc a été attentif à cette prescription, quitte à la restreindre encore ; il a, du même coup, donné à sa narration une portée différente que celle perçue à une lecture superficielle. Le geste des disciples devient discutable et critiquable par les Pharisiens moins parce qu’ils violent le sabbat que parce qu’ils s’approprient et mangent ce qui appartient à Dieu. Du même coup, la réponse de Jésus qui fait référence à David et ses hommes mangeant les pains de la proposition est plus adéquate, et plus pertinente. » (Jean-Pierre CHARLIER, « Jésus au milieu de son peuple », Tome III : Les jours et la vie, Cerf, Paris, 1989, Col. « Lire la Bible », n. 85, p. 78)

            v. 26.- Le grand prêtre Abiathar.- En 1 S 22,2-7 (David arriva à Nov, chez le prêtre Ahimélek. Ahimélek vint en tremblant à la rencontre de David et lui dit: «Pourquoi es-tu seul et sans escorte?»)  le prêtre est Ahimélek, père d’Abiathar (Un seul fils d'Ahimélek, fils d'Ahitouv, se sauva. Il s'appelait Abiatar. Il prit la fuite et rejoignit David). Mc nomme ce dernier, plus célèbre comme grand prêtre sous le règne de David, à moins qu’il ne suive une autre tradition faisant d’Abiatar le père d’Ahimélek (2 S 8,17 : David régna sur tout Israël. David faisait droit et justice à tout son peuple. Joab, fils de Cerouya, commandait l'armée; Yehoshafath, fils d'Ahiloud, était chancelier; Sadoq, fils d'Ahitouv, et Ahimélek, fils d'Abiatar, étaient prêtres).

            v. 27.- Le sabbat a été fait pour l’homme et non l’homme pour le sabbat. Cette pensée n’est pas inouïe dans le judaïsme de l’époque : l’obligation du sabbat cesse quand son observation entraîne un grave dommage pour l’homme : 1 Mc 2,39-41 : Lorsqu'ils l'apprirent, Mattathias et ses amis les pleurèrent amèrement et se dirent les uns aux autres: « Si nous faisons tous comme ont fait nos frères, si nous ne luttons pas contre les nations pour notre vie et nos observances, ils auront tôt fait de nous exterminer de la terre. » Ce même jour, ils prirent cette décision : « Tout homme qui viendrait nous attaquer le jour du sabbat, combattons-le et nous ne mourrons donc pas tous comme sont morts nos frères dans leurs retraites », et cette parole d’un rabbin à propos d’Ex 31,14 (Vous observerez le sabbat, car pour vous il est sacré. Qui le profanera sera mis à mort. Oui, quiconque y fera de l'ouvrage, celui-là sera retranché du sein de sa parenté) : « Le sabbat vous a été remis, mais vous n’avez pas été remis au sabbat. »

            v. 28 La Fils de l’homme.- Pour Mc, le Fils de l’homme est évidemment Jésus, qui affirme ici son autorité jusque sur l’institution divine du sabbat. Cette parole égale en portée celle du v. 10 (Eh bien! afin que vous sachiez que le Fils de l'homme a autorité pour pardonner les péchés sur la terre...»). Elle ne tire pas simplement une conséquence du v. 27, mais se dégage de l’attitude de Jésus dans les vv. 23-27 le principe qui l’inspire.

            Parole Bonne Nouvelle.- Le Fils de l’homme est maître même du sabbat.

Passage au rite 
          
Nous sommes invités à partager la table de la liberté… dans l’amour de Dieu.

Pour le Notre Père
            Jésus nous apprend à demander le pain de ce jour ; il ne sera pas arraché en cachette mais offert par le Père qui nous aime. Disons donc en confiance :    retour  

 

 

MERCREDI DEUXIÈME SEMAINE 

Mc 3,1-6

 

Introduction

            Jésus, entré dans la synagogue, était observé de mauvais œil. Maintenant il vient au milieu de nous. Ayons nos regards fixés sur lui pour en apprendre le bonheur et la miséricorde.

 

Pour l’homélie

 

            Contexte.- Cinquième et dernière controverse au sujet de la façon d’agir de Jésus en jour de sabbat.

            ∆ v. 1.- De nouveau. Renvoie à 1,21 (le début de « la journée de Capharnaüm) Ce récit ne suit pas le modèle habituel des récits de miracle : l’intérêt ne porte ici sur la guérison  qu’en tant qu’elle offre matière à controverse au sujet du sabbat, et qu’elle constitue la réponse de Jésus au débat.

            Main paralysée ; Lit. Desséchée.
 

            ∆ v. 2.- Voir s’il le guérirait le jour du sabbat. D’après les rabbins, on ne pouvait soulager un malade durant le sabbat que s’il était en danger de mort. Le cas du paralysée offrait donc un test pour juger de l’attitude de Jésus sur ce point.
 

            v. 4.- Ce qui est permis… ? Jésus oppose l’action ce qu’il va faire (faire le bien, guérir une vie diminuée) à celle de ses adversaires qui l’épient avec malveillance (faire le mal, tuer, cf. v. 6). Autre interprétation : il était admis que la loi du sabbat cesse quand une vie est menacée ; ce n’est pas le cas ici ; mais Jésus étend ce principe à toute guérison et à toute bonne action accomplie le jour du sabbat, car ne pas guérir équivaudrait à tuer, ne pas faire le bien à faire le mal. Dans les deux cas, l’attitude de Jésus à l’égard  du sabbat tend à le mettre au service du bien et de la vie.  (Jn 5,17-18 :  Mais Jésus leur répondit  : « Mon Père, jusqu'à présent, est à l'œuvre et moi aussi je suis à l'œuvre. »  Dès lors, les Juifs n'en cherchaient que davantage à le faire périr, car non seulement il violait le sabbat, mais encore il appelait Dieu son propre Père, se faisant ainsi l'égal de Dieu.)
 

            v. 5.- Son regard.- Mc note souvent ce regard de Jésus tout autour de lui. (3,34 : Et, parcourant du regard ceux qui étaient assis en cercle autour de lui, il dit: « Voici ma mère et mes frères » ; 5,32 : Mais il regardait autour de lui pour voir celle qui avait fait cela ; 10,23 : Regardant autour de lui, Jésus dit à ses disciples: « Qu'il sera difficile à ceux qui ont les richesses d'entrer dans le Royaume de Dieu ! » ; 11,11 : Et il entra à Jérusalem dans le temple. Après avoir tout regardé autour de lui, comme c'était déjà le soir, il sortit pour se rendre à Béthanie avec les Douze.)
 

            v. 6.- Le Hérodiens sont les amis ou les partisans d’Hérode Antipas, tétrarque de Galilée et de Pérée (de 4 av. J. C. à 39 ap. J. C. On ne pouvait sans son appui entreprendre une action contre Jésus. C’est lui qui fit emprisonner Jean-Baptiste (6,17) et, d’après Lc 13,31, il était hostile à Jésus (cf. 8,15: Jésus leur faisait cette recommandation : « Attention! prenez garde au levain des Pharisiens et à celui d'Hérode. ») Les Hérodiens se retrouveront avec les Pharisiens en 12,13 (Ils envoient auprès de Jésus quelques Pharisiens et quelques Hérodiens pour le prendre au piège en le faisant parler).

            Faire périr. Autre traduction : afin de le faire périr. Il s’agit sans doute d’un conciliabule où l’on se concerte, non de quelque assemblée officielle. Ce v. 6, qui conclut 2,1 – 3,6, annonce la Passion, et souligne la gravité du conflit et la portée des affirmations de Jésus.

 

Parole Bonne Nouvelle

            Ce qui est permis le jour du sabbat, c’est de faire le bien ou de faire le mal ? de sauver un être vivant ou de le tuer ?

 

Passage au rite

            Nous allons rentrer dans le bien que Jésus a voulu faire pour nous tous, même s’il l’a payé du prix de sa vie. De tout notre cœur : « Rendons grâce au Seigneur notre Dieu ! »

 

Pour le notre Père

            La volonté de Dieu c’est que nous fassions le bien n’importe quel jour, que nous soyons pour cette vie dont el Père est la source. Prions-lui donc…    retour

 

 

 

 

JEUDI DEUXIÈME SEMAINE 

Mc 3,7-12

 

Introduction

            Les foules se rassemblaient autour de Jésus. Elles trouvaient en lui le Bon berger qu’elles ne trouvaient pas ailleurs. Puissions, nous aussi trouver et suivre Jésus, source de vie.

 

Pour l’homélie
 

            Vision d’ensemble.- En donnant ici une vue générale du ministère de Jésus et de l’attrait qu’il exerçait sur les foules, Mc ménage un contraste avec l’hostilité dont Jésus fait l’objet (2,1 – 3,6 ; 3,20-35), suggère le rassemblement de tout Israël (v. 7-8) autour du Fils de Dieu (v. 11) et prépare l’institution des Douze (13-20).
 

            ∆ v. 8.- …de Tyr et de Sidon.- La foule vient non seulement de Galilée, mais de toutes les régions habitées par des Juifs. Comparer 1,5 les gens qui se rassemblent auprès de Jean: on vient à Jean de toute le Judée et de Jérusalem seulement (Tout le pays de Judée et tous les habitants de Jérusalem se rendaient auprès de lui; ils se faisaient baptiser par lui).
 

            ∆ v. 11.- Tu es le Fils de Dieu.- 1,1 : Commencement de l’évangile de Jésus Christ Fils de Dieu. Ce titre n’est pas attesté par tous les témoins du texte. Il exprime en tout cas la pensée de Mc. Révélé par Dieu (1,11 : Et des cieux vint une voix : « Tu es mon Fils bien-aimé, il m'a plu de te choisir » ;  9,7 : Une  nuée  vint  les  recouvrir  et il y eut une voix venant de la nuée : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé. Écoutez-le ! »), il doit rester secret. Mais Jésus l’accepte durant son procès (Mc 14,61-62 : Mais lui gardait le silence; il ne répondit rien. De nouveau le Grand Prêtre l'interrogeait; il lui dit : « Es-tu le Messie, le Fils du Dieu béni ? » Jésus dit : « Je le suis, et vous verrez le Fils de l'homme siégeant à la droite du Tout-Puissant et venant avec les nuées du ciel. »), et un homme, un païen, le prononce après sa mort (15,39 : Le centurion qui se tenait devant lui, voyant qu'il avait ainsi expiré, dit : « Vraiment, cet homme était Fils de Dieu »). Et même des esprits mauvais ; Jésus n’accepte pas ces manifestations. Voir note au v. 1,34 (Mercredi, 1ère semaine).
 

            En fait cette foule stupide qui ne comprend rien à la mission de Jésus est à ranger dans le camp de ceux qui s’opposent à lui. Son opposition est moins raisonnée que celle des Pharisiens, mais elle est tout aussi réelle. Venue de partout, provinces juives et régions païennes (autre rive du Jourdain, Tyr et Sidon), elle ne voit en Jésus que le faiseur de prodiges dont elle veut tirer les avantages ; son attitude la ferme à la Bonne Nouvelle.

            Au fur et à mesure que le récit de Mc avance, le drame se noue : l’élite religieuse met en place son projet de meurtre ; la masse du peuple est aussi bornée qu’elle se révèle hostile. Tous ces gens-là constituent progressivement le front du refus. Bientôt ne reste autour de Jésus qu’un petit groupe susceptible d’être associé à l’aventure évangélique ; ils sont une poignée.

            Marc les appelle « les disciples ».

 

Passage au rite

            L’eucharistie rend présente l’offrande de la vie de Jésus pour tous les hommes. Puissions-nous être du nombre de ceux qui reconnaissent, acceptent et rendent grâce.

 

Pour le Notre Père

            Jésus se nourrissait de l’accomplissement de la volonté du Père. En le priant comme Jésus nous a enseigné puissions-nous devenir capables du même accomplissement.    retour

 

 

VENDREDI DEUXIÈME SEMAINE 

Mc 3,13-19

 

Introduction

            Jadis Jérémie avait annoncé la Nouvelle Alliance. Nous la rendons présent chaque fois que nous célébrons l’Eucharistie. Puissions-nous y rester fidèles en tout moment.

 

Pour l’homélie

            ∆ v. 13.- Dans la montagne.- En Mc Jésus rencontre la foule et l’enseigne au bord de la mer (2,13 ; 3,7-8 ; 4,1-2 ; 5,21) et il monte dans la montagne pour des actes importants pour ses disciples (3,13 : Il monte dans la montagne et il appelle ceux qu'il voulait. Ils vinrent à lui. 9,2 : Six jours après, Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean et les emmène seuls à l'écart sur une haute montagne. Il fut transfiguré devant eux).

            Il appelle.- L’initiative de Jésus est soulignée, ainsi que la disponibilité des disciples (voir aussi l’appel des quatre premiers disciples).
 

            ∆ v. 14.- Il en établit douze.- Des témoins lisent ici : douze qu’il a appelés apôtres. Ce nom leur est donné en tant qu’envoyés de Jésus (6:30 : Les apôtres se réunissent auprès de Jésus et ils lui rapportèrent tout ce qu'ils avaient fait et tout ce qu'ils avaient enseigné.)

            Pour être avec lui.- Cet aspect de la vie des disciples est souligné par Mc seul.
 

            ∆ v. 17.- Fils du tonnerre.- Lc 9,54 : Voyant cela, les disciples Jacques et Jean dirent : « Seigneur, veux-tu que nous disions que le feu tombe du ciel et les consume ? »
 

            v. 18.- Jacques Fils d’Alphée.- Ou : le frère de… Litt. Jacques, celui d’Alphée.
 

            Simon le Zélote.- Litt. Le cananite, d’un mot araméen signifiant zélé et désignant les zélotes, membres d’un parti politico-religieux voulant reconquérir, même par la violence, l’indépendance de la nation juive.
 

            v. 19.- Judas Iscarioth.- En Jn 6, c’est le surnom du père de Judas. Diverses interprétations ont été proposées. Originaire de Kerioth, bourgade du sud de la Palestine ; menteur (d’après une racine araméenne), épithète injurieuse appliquée au traître après coup ; transcription sémitique de sicarius, équivalent latin de zélote (qualificatif de Simon, qui forme paire avec Judas) ; cette dernière interprétation peut aider à comprendre pourquoi Judas trahit Jésus qui refusa l’idéologie zélote (Mt 17,24-27 : affaire du didrachme).

 

            La liste des douze apôtres est l’occasion pour Marc de rappeler que la passion se profile à l’horizon.

 

Passage au rite

            Nous ne sommes pas des apôtres au sens stricte du mot ; mais nous faisons partie de l’Église Apostolique : fondée sur les Douze et en prolongation de leur tâche. Nous devenons maintenant témoins de ce qu’il nous faut proclamer : la mort et la résurrection du Seigneur.

 

Pour le Notre Père

            Ce sont les Douze qui nous ont transmis la prière du Seigneur. Disons-la encore une fois, avec un cœur reconnaissant à l’égard de ceux, ou celles, qui nous l’ont appris, en disant…    retour

 

 

SAMEDI DEUXIÈME SEMAINE 

Mc 3,20-21

 

Introduction

            Jésus intercède efficacement pour obtenir le pardon des péchés. Approchons-nous de lui en toute confiance pour obtenir le pardon des nôtres.

 

Pour l’homélie

            ∆ v. 20.- La maison.- Il faut sans doute comprendre à la maison de Simon où Jésus se trouve en quelque sorte chez lui. Ici, le sens pourrait être aussi dans une maison.      
 

            ∆ v. 20.- Ils ne pouvaient même pas manger le pain.- L’attachement excessif de la foule a quelque chose de meurtrier : Jésus est en danger.
 

            C’est bien ce que comprend sa famille. Réagissant comme toutes les familles le feraient à sa place, elle vient pour le sortir de là, de ce danger. Seulement, il n’est pas sûr  qu’elle ait la manière : d’abord elle pense qu’il a perdu la tête ou, au moins, qu’il se conduit de façon tout à fait inconsciente ; et ensuite, elle se propose d’employer la manière forte pour l’arracher aux mains de la foule envahissante.

            Par les mots qu’il emploie, l’évangéliste laisse entendre que la famille de Jésus n’a pas que de raisons pures. Mais curieusement, il ne dit pas maintenant si sa démarche aboutit. Une autre intervention, encore moins bienveillante que celle-ci, va encore se produire avant qu’on n’arrive au dénouement. (Voir les péricopes suivantes : lundi et mardi prochains)

 

Passage au rite

            Nous entourons Jésus comme la foule qui l’empêchait même de manger. Laissons-nous la liberté au Christ de décider ce qui est bon pour nous ? L’encombrons-nous de nos demandes ? Pourquoi ne sommes-nous capables d’insister de tout cœur dans les demandes que lui même nous a proposé de faire ?

 

Pour le Notre Père

Dans une certaine mesure la famille de Jésus avait raison : il faut manger pour vivre. C’est pour cela que Jésus nous a appris à demander le pain. « Demander » car c’est une nourriture qui nous vient d’ailleurs. Ce pourquoi nous osons dire…    retour