Messes des jours en semaine T. O. :  NEUVIÈME


I
NDEX

LUNDI NEUVIÈME SEMAINE
MARDI NEUVIÈME SEMAINE
MERCREDI NEUVIÈME SEMAINE
JEUDI NEUVIÈME SEMAINE
VENDREDI NEUVIÈME SEMAINE
SAMEDI NEUVIÈME SEMAINE

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Mc 12,43-44 : Jésus s'adressa à ses disciples: Amen, je vous le dis, cette pauvre veuve a jeté dans le tronc plus que tout le monde. Car tous ils ont pris sur leur superflu : mis elle a pris sur son indigence: elle a tout donné, tout ce qu'elle avait pour vivre.

LUNDI NEUVIÈME SEMAINE
Mc 12,1-12

Introduction
            Avec la parabole de l’évangile, Jésus annonce encore une fois sa mort, et les responsables de celle-ci. La vigne nous a été transférée… quel fruit allons-nous donner ? Pour nos péchés, demandons pardon.

Pour l’homélie
            Jésus a « détruit le temple » en en chassant les vendeurs. « Par quelle autorité fais tu cela ? » Jésus s’est échappé de donner une réponse directe. Dans une certaine mesure il leur répond en parlant du fils du propriétaire envoyé par celui-ci chercher les fruits sur la vigne, et il n’en a pas trouvé.
            Jésus reprend le texte d’Isaïe 5,1-7, mais ce n’est plus la vigne (le peuple juif) qui est responsable de la stérilité, mais les vignerons (les responsables du peuple).
            On peut bien vérifier l’efficacité de la méthode parabolique pour faire passer un message qui, autrement, ne serait même pas entendu.

            ♦ v. 1.- Leur parlait : ce sont les grands prêtres, les scribes et les anciens (11,27) qui lui avaient posé la question sur au nom de quelle autorité il avait chassé les vendeurs du temple. En Is 5,2 la vigne désigne Israël accusée de ne pas produire les fruits que Dieu attendait. Ici l’accusation est portée sur les vignerons qui, d’après Mc, désignent les personnages qui composaient le sanhédrin.
            ♦ v. 6.- Fils bien-aimé, cette épithète évoque intentionnellement la façon dont la voix céleste présente Jésus dans scènes du baptême et de la transfiguration (cf. Mt 3,17= ; 17,5=) et marque de façon voilée, la pointe messianique de la parabole.
            ♦ v. 8.- S’emparer, jeter, tuer sont des traits narratifs chez Mc, Mt, et Lc en inversant l’ordre (jeter dehors, tuer), alignant la parabole sur l’événement historique, Jésus étant conduit hors de la ville pour être crucifié.
            ♦ v. 10.- Ps 117,22-23. Litt.,
devint à la tête de l’angle. Le grec calque une tournure hébraïque qui signifie : devint tête d’angle, c’est-à-dire pierre d’angle. – [M. Q.] La « tête d’angle » ou « pierre d’angle », c’est un bloc particulièrement beau que les maçons sélectionnent pour le déposer à l’intersection de deux murs, là où la maison est plus vulnérable et où on a besoin de matériaux plus résistants. La pierre rejetée par les bâtisseurs et devenue pierre d’angle peut être : * soit Jésus lui-même, évincé par les chefs juifs et devenant, par sa résurrection, fondement de la foi ; ** soit les nations païennes, exclues par une législation israélite sectaire, mais appelées à jouer un rôle déterminant dans le nouveau peuple de Dieu.

Passage au rite
            Nous allons rendre présent le mystère de la pierre rejetée et devenue tête d’angle : c’est-à-dire la mort et la résurrection de Jésus. Par notre communion (au sens large et profond) nous devenons aussi des pierres vivantes avec lui.

Pour le Notre Père
            Le Fils bien-aimé nous a été envoyé pour que nous aussi nous le devenions. C’est pourquoi nous osons dire…   retolur


MARDI NEUVIÈME SEMAINE
Mc 12,13-17

Introduction
            Il ne devrait pas y avoir conflit entre l’obéissance aux lois civiles et l’obéissance aux lois religieuses. Pour les fois où nous avons triché à l’égard des unes ou des autres, demandons pardon.

Pour l’homélie
            Contexte.- Une série de controverses dont Jésus sort vainqueur : avec pharisiens et hérodiens ; avec sadducéens; avec un légiste.
            ♦ v. 13.- Ils envoient : les mêmes qui ont posé la question sur l’autorité de Jésus. Pharisiens et hérodiens. Par rapport à l’occupant romain, les hérodiens étaient plutôt « pour », comte tenu que leur autorité, Hérode Antipas, était absolument soumis à lui. Par contre les Pharisiens, sans être directe ni ouvertement contre, ils n’étaient pas « pour ». Leur « résistance » consistait à observer le plus fidèlement possible la Loi, Dieu les libérerait de cet occupant païen. Ce n’est pas la première fois qu’ils se concertent, ils l’avaient déjà en 3,16 à la fin des cinq controverses,     « pour le faire périr ».    
            ♦ v. 14.- Les chemins de Dieu = Lc 20,21.
            L’impôt : En plus des charges indirectes (péages, douanes, taxes innombrables), les provinces payaient à l’Empire romain le tribut d’un denier (per capita) exceptés les enfants et les vieillards. Ce tribut était considéré comme le signe infamant de la sujétion du peuple à Rome (païenne) ; c’est l raison pour laquelle les zélotes interdisaient à leurs partisans de le payer. « Permis oui non ? Devons-nous payer ? » Piège : si oui, collaborationniste ; si non, adversaire au régime.
            ♦ vv. 15-16.- Le fait que les interlocuteurs de Jésus utilisent cette monnaie, symbole du pouvoir romain, prouve qu’ils acceptent de bénéficier d’un certain ordre politique. Pour refuser de payer l’impôt il faudrait aussi réfuser toutes les formes de présence romaine, ce qu’ils ne font pas. Surtout, ils confondent les plans, l’obéissance à Dieu est d’un autre ordre que le devoir envers César.
            En disant que, en plus de donner à César ce qui lui appartient, il faut aussi donner à Dieu ce qui est à Dieu, Jésus reproche à ses interlocuteurs de ne pas le faire. Il leur faut répondre à cette dernière question comme ils ont répondu à la première.

Passage au rite
            Jésus a tout donné au Père et, comme citoyen, il n’a rien refusé aux autorités compétentes. Ce don total nous allons le rendre présent sur l’autel. Que notre vie puisse être unie au don total de Jésus.

Pour le Notre Père
            Nous nous sommes offerts au Père avec Jésus, « nous t’offrons le pain de la vie… » Pour que notre offrande se poursuive le long de la journée demandons ce que Jésus nous a appris à demander…   retolur


MERCREDI NEUVIÈME SEMAINE
Mc 12,18-27

Introduction
            Notre Dieu, que nous nommons Père, est source de vie. Il nous fait partager sa vie parce qu’il nous veut tous vivants auprès de lui. Célébrer l’eucharistie, parmi d’autres aspects, c’est célébrer la victoire de la vie sur la mort, dans la mort et la résurrection de Jésus. Que le Seigneur veuille vaincre en nous-mêmes les semences de mort que sont nos péchés.

Pour l’homélie
            Contexte.- Piège. Si d’une part la polygamie était admise en Israël, la polyandrie ne l’était pas. Et c’est sur cette donnée que s’appuie l’argumentation de Sadducéens pour faire apparaître l’absurdité de la « résurrection » telle qu’ils la comprennent (prolongation de la vie terrestre dans cet au-delà qu’ils, d’ailleurs, n’acceptaient pas): la femme ne pouvait pas avoir les sept maris à la fois ; alors, lequel choisir ?
            Les Sadducéens (appartenant aux classes hautes du sacerdoce ou de la bourgeoisie laïque) n’acceptaient pas la résurrection (dans le sens de pleine survie au-delà de la mort physique, pas simplement d’immortalité) apparue deux siècles plus tôt dans le Livre de Daniel. Ils n’acceptaient, non plus, que les cinq premiers livres de la Loi, dont Dn ne faisait pas partie. Jésus cependant leur rétorque leur argument à partir d’Ex 3,6 qu’ils étaient bien obligés à accepter.
            Loi du lévirat.- * Prescription :
« Si des frères habitent ensemble et que l'un d'eux meure sans avoir de fils, la femme du défunt n'appartiendra pas à un étranger, en dehors de la famille ; son beau-frère ira vers elle, la prendra pour femme et fera à son égard son devoir de beau-frère. Le premier fils qu'elle mettra au monde perpétuera le nom du frère qui est mort; ainsi son nom ne sera pas effacé d'Israël » (Dt 25,5-6). **Interdiction : Lv 18,16 : « Tu ne découvriras pas la nudité de la femme de ton frère; c'est la propre nudité de ton frère » ; Lv 20:21 : « Quand un homme prend pour épouse la femme de son frère, c'est une souillure; il a découvert la nudité de son frère, ils seront privés d'enfants ». L’affaire donc n’est pas claire.

            ♦ v. 24.- La puissance de Dieu, c’est de faire vivre au-delà de la mort comme les anges lesquels, parce que immortels, n’ont pas besoin de se marier pour se reproduire et maintenir l’espèce. Les aspects affectifs du mariage n’étaient pas envisagés comme finalité de la vie conjugale ; seulement la reproduction.
            ♦ v. 26-27.- Si Dieu affirme à l’égard de Moïse :
« Je suis le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, le Dieu de Jacob », lesquels étaient morts depuis plusieurs siècles et Dieu ne peut pas être Dieu de « cadavres », permet de dire de lui « Il n’est pas le Dieu des morts mais le Dieu des vivants ».

Passage au rite
            La puissance de Dieu, ignorée par les sadducéens, s’est manifestée surtout dans la glorification de Jésus. Célébrer l’eucharistie c’est de rendre présent et entrer en communion avec cette glorifications de Jésus : « Nous proclamons… nous célébrons… nous attendons … »

Pour le Notre Père
            Celui que les anciens hébreux nommaient « le Dieu de nos Pères », Jésus nous en a révélé le nom : il est « notre Père ». C’est pourquoi...   retolur


JEUDI NEUVIÈME SEMAINE
Mc 12,28b-34

Introduction
            Nous allons célébrer – rendre présent et nous y unir – ce qui a été l’aboutissement, pour Jésus, de son amour pour Dieu de tout son cœur… et pour le prochain : sa mort et sa glorification.
            Pour toutes les fois où nous avons failli dans l’accomplissement du double volet de l’amour, demandons pardon.

Pour l’homélie
            Contexte.- Il y a trois controverses : sur l’impôt à César ; sur la résurrection des morts ; toutes les deux négatives. Cette troisième, d’après Mc (et contrairement à Mt et Lc), apparaît plutôt positive, aussi bien de la part du scribe que de la part de Jésus.
            ♦ v. 28.- Le scribe a été témoin des deux autres controverses ; il a apprécié les réponses de Jésus. La question sur le premier de tous les commandements : il ne s’agit pas « du premier » des « Dix commandements » car les rabbins avaient repéré 613 « commandements » dans la Loi : 248 prescriptions (à faire) ; 365 interdictions (à ne pas faire). Si toutes étaient tirées de l’Écriture, avaient-elles la même valeur ? D’après les uns, oui ; d’après d’autres, il fallait  distinguer: sabbat, pureté légale, etc.? Le scribe de ce récit appartiendrait à ce deuxième groupe.
            ♦ v 29-31.- La réponse de Jésus n’est aucun commandement mais le Schema Israël (Dt 6,4-5), sorte de profession de foi que tous les juifs majeurs (de 12 ans) récitaient deux (ou trois) fois par jour. Jésus évite entrer dans une casuistique à ne jamais finir. Par contre, Il y joint un second commandement, tiré du Livre du Lévitique (19,18) et centré sur l’amour « des frères » (dans le Lv il s’agit de compatriotes) qui semble un complément indispensable du premier.
            ♦ v. 32-33.- Le scribe manifeste son accord par la répétition des mots de Jésus et en y ajoutant que l’amour au prochain vaut mieux que tous les sacrifices (1 S 15,22 :
Samuel dit alors : « Le SEIGNEUR aime-t-il les holocaustes et les sacrifices autant que l'obéissance à la parole du SEIGNEUR ? Non ! L'obéissance est préférable au sacrifice, la docilité à la graisse des béliers »).
            ♦ v. 34.- Seul texte dans tous les évangiles où Jésus félicite un scribe. Selon Mc le scribe est de bonne foi et son intention n’était pas malveillante (contrairement qu’en Mt et Lc). Dans Mc le scribe fait figure presque de disciple enthousiaste, approuvé par Jésus lui-même. Ainsi Mc clôt la série de controverses sur une note positive, qui contraste avec les vv. 38-40 (évangile du samedi).
            Et personne n’osait plu l’interroger. Mot conclusif de cette péricope.

Passage au rite
            Au moment d’entrer dans son Mystère Pascal, Jésus disait qu’il ne refusait pas la Passion « afin que le monde sache que j’aime mon Père » de tout mon cœur, de toute mon âme, de tout mon esprit, de toute ma force. Nous allons en être témoins dans la foi pour partager la qualité de son amour.

Pour le Notre Père
            « Tu n’es pas loin du Règne de Dieu », tu n’es pas loin de moi. C’est pour cela qu’il vient chez nous par la communion. Dire « que ton Règne vienne » c’est l’équivalent à demander la venue de Jésus Christ   retolur


VENDREDI NEUVIÈME SEMAINE
Mc 12,35-37

Introduction
            D’une part le vieux Tobie a vécu sa cécité comme une intercession pour les péchés de son peuple dont il s’est fait solidaire dans las fautes. D’autre part Dieu écoute les prières des justes. En récitant le « Je confesse », faisons-nous solidaires les uns des autres, et même de tous les hommes. Dieu nous accordera le pardon demandé.

Pour l’homélie
            Contexte.- On pourrait bien penser que cet épisode est la conclusion des controverses. Même si le verset précédent note que « Personne n’osait plus l’interroger » ; le scribe qui y apparaît fait figure de disciple plus que d’adversaire. On dirait que Jésus a épuisé sa patience et passe à contre-attaquer.
             Dans le verset Le Seigneur dit à mon Seigneur : Siège à ma droite, le premier Seigneur (celui qui parle) c’est Dieu; le deuxième (celui à qui il s’adresse) c’est le Messie. Toute cette phrase est censée être dite par David. Ainsi donc, David reconnaît que, aussi bien Dieu (le premier Seigneur), que le Messie (le deuxième Seigneur) sont supérieurs à lui, puisqu’il nomme tous les deux, « Seigneur ».
            Or, ce n’est pas normal qu’un père s’adresse à son fils en lui disant « mon Seigneur ». Or, qui est celui qui est dans l’erreur : David en appelant Seigneur son fils, ou les scribes qui disent que le Messie est fils de David ? Si fils, donc inférieur, alors que David le proclame supérieur (Mon Seigneur).
            Jésus, et les évangélistes à la suite, semblent penser que « fils de David » est une façon trop limitée de désigner le Messie. Le désigner uniquement par le fait qu’il descend du grand roi des temps anciens peut conduire à le cantonner dans un rôle politique et à minimiser son importance globale. S’il n’est que le fils de David, qu’il s’occupe alors, quand il viendra – pour les scribes Jésus n’est point ni le Messie ni le Fils de David –, de chasser les romains du pays ; et qu’il laisse les scribes faire la pluie et le beau temps dans l’interprétation de la Loi, bien installés qu’ils sont dans des places d’honneur. À l’époque où cela existait, un roi des juifs, fut-il David, devait composer avec le pouvoir religieux.
            Les scribes ne reconnaissaient aucun maître. Ils s’attribuaient un pouvoir que personne n’avait le droit de contrôler, même pas le Messie. C’est ce contre quoi Jésus réagit.

Passage au rite
            Le mystère de la personne de Jésus de Nazareth ne peut pas être enfermé dans des mots, soient-ils ceux qui nous ont légué les évangélistes. Chaque mot est une approche. Ce qui n’est pas un approche, c’est sa mort et sa résurrection, et qu’il est assis à la droite du Père. Entrons donc avec la foi dans la célébration de ce mystère.

Pour le Notre Père
            « Fils de David » un mot pour s’approcher de mystère de Jésus. « Fils de Dieu » un autre, pour essayer de dire la même chose. Nous partageons, dans une certaine mesure, ce deuxième titre depuis notre Baptême. C’est pourquoi nous osons dire…   retolur


SAMEDI NEUVIÈME SEMAINE
Mc 12,38-44

Introduction
            Aussi bien Tobit, que Sara, que la veuve de l’évangile, faisaient avec naturelle simplicité ce qui leur fallait faire. Ce qui était simplement « normal » pour eux avait de grande valeur devant Dieu, justement par cette simplicité. Demandons pardon pour les fois que, peut-être, nous avons cherché nous faire remarquer.

Pour l’homélie
            Contexte.- Dernier épisode de la vie publique de Jésus proclamé les jours en semaine. Suit celui que l’on appelle le « discours eschatologique » (ch. 13), la passion (ch. 14-15) et résurrection (ch. 16). Cette femme, dans une certaine mesure (voir la note de L’Éplattanier ci-dessous), comme Bartimée est une note positive par contraste avec l’image de pharisiens.
            ♦ v. 38-39.- Portrait très dur à l’égard de scribes. (Nous en avons vu, peut-être une exception, au moins, à 12,28-34 – jeudi dernier.)
           ♦ v. 40.- La veuve, surtout si elle est sans enfant mâle, devient le symbole même et la victime réelle de l’impuissance, face à une société foncièrement patriarcale.
            ♦ v. 42.- Deux piécettes, dans le lectionnaire. Λεπτά, dans l’original grec. TOB/NT, deux petites pièces, quelques centimes. En note : k) Litt.
Ce qui est un quadrant. Ces petites pièces étaient la plus petite monnaie (lepton) mise en circulation. La précision un quadrant est destiné aux lecteurs gréco-romains. L’équivalence n’est pas exacte, mais elle exprime bien qu’il s’agit de très peu de chose. DNT (X. L-D.) : Quadrant : petite pièce de bronze (3,10 gr) correspondant à un quart d’as, ou encore à deux leptes.
             Quelques commentaires.- 1) Les riches donnaient de « leur superflu » (v. 44, c’est Jésus qui parle) ; « elle a pris de sa misère tout ce qu’elle avait pour vivre » (v. 44b). La femme devient image de Dieu qui se donne tout à nous soit par le don de son Fils éternel bien-aimé, en nous donnant Jésus Christ ; soit parce que Dieu ne nous donne pas de son superflu. (Je ne me rappelle pas l’origine de cette interprétation).
            2) Charles L’EPLATTANIER, dans « Lecture de l’évangile de Luc », Desclée, Paris, 1982, p.233-235). « Jésus vient d’accuser les religieux professionnels d’exploiter les veuves. Les deux récits sont bien enchaînés : “Or, ayant levé les yeux, il vit ceux qui jetaient leurs offrandes dans le trésor…” Le commentaire de Jésus est un constat qui n’exprime explicitement aucune admiration de la foi ou de la générosité de la veuve, aucune invitation à imiter son geste. Il pourrait signifier : “Voici un exemple flagrant d’exploitation dont je vous parle : le système religieux du Temple aboutit à cette aberrante aliénation religieuse des pauvres. Pensant accomplir leur devoir envers le Seigneur, ils enrichissent en fait la caste des grands prêtres et de leurs clients. N’est-ce pas scandaleux de voir une indigente se dépouiller à ce point, incapable qu’elle est dans son innocence qui croit glorifier Dieu, de soupçonner ce trafic ! Cette veuve, la pauvre, a jeté plus qu’eux tous (traduction littérale du v. 43). Pour appuyer cette interprétation, il faut se souvenir que l’appel de Jésus à « tout donner » s’adressait plus haut (Mc 10,21) à un riche et visait à améliorer le sort des pauvres, en même temps qu’à donner un signe de rupture avec une société inégalitaire dominée par “Mammon”. L’aumône au sens fort qu’elle a chez Lc est d’ordre social et n’a pas le Trésor du Temple pour destinataire, si elle vise à se constituer un “trésor inaltérable dans les cieux (Lc 12,33 ; Mc 10,21)” »

Passage au rite
            Pourquoi Jésus a tout donné… et il faudrait bien souligner fort « tout ». Une seule réponse possible : parce qu’il aimait. Nous sommes là, à la messe, et nous donnons, ne serait-ce le temps. Y a-t-il du « waxale » dans notre don… et ainsi dans tous nos dons, soit à Dieu, soit aux autres. Saisissons l’exemple de Jésus.

Pour le Notre Père
            Sous couvert d’intérêt « à se faire pardonner », Jésus nous invite à la générosité du pardon. « Pardonne-nous comme nous pardonnons… » Ainsi donc comme nous l’avons appris…   retolur