1- Premières Ammes chrétiennes
Non mentionnées
dans le Nouveau Testament (traditions diverses)
Ste. Pétronille, disciple de St. Pierre
Stes. Filicule et Prisca, disciples de Pétronille
Ste. Irène disciple de St. Timothée
Stes. Céneide et Philonie, cousines de St. Paul
Ste. Marcelle, servante de Marthe et Marie
Ste. Iphigénie, reine d'Ethiopie, disciple de St. Matthieu
Vierges
documentées
Ste. Thècle, disciple de St. Paul
Ste. Macrine l’Ancienne, disciple de St. Grégoire Thaumaturge
Ste. Macrine la Jeune, petite fille de la précédente, et sœur des Sts.
Basile et Grégoire de Nice
2- Ammes fameuses du Désert d'Egypte
Amma Synclétique, la plus célèbre de toutes
(elle a 27 apophtegmes: "paroles mémorables")
Ammes Mara, Cirinne i Domnine (dont Théodoret de Cyr parle)
Amma Sarah (10 apophtegmes)
Amma Théodora (10 apophtegmes)
Amma Marie, sœur de St. Pacôme (3 apophtegmes)
Amma Isidora (année 365)
Amma Talida abbesse
3- Ammes mineures
Amma Tallis (4 apophtegmes)
Amma Alexandra (4 apophtegmes)
Amma Bassa (en Palestine)
4- Ammes anachorètes
Amma Domnine (4 apophtegmes)
Ammes Mapane et Cyre (5 Apophtegmes) dont Théodoret de Cyr parle
Amma Euphraise (fille de Constantinople)
5- Amma diaconesse
Amma Olympie, diaconesse byzantine (année 408)
6- Ammes qui ont été des pécheresses converties
Amma Thaïs (année 290) dont Panoufle parle
Amma Marie égyptiaque (en Palestine) dont St. Sophrone, évêque de
Jérusalem parle
Amma Maria syriaque, dont St. Ephrem parle
Amma Païsa
Amma Pélagie syriaque
Amma Eudoxie (II s.) samaritaine
7- Ammes qui se sont déguisées en moines
Amma Euphrosyne (Égypte)
Amma Théodora
Amma Anastasia (née à Rome, elle est allée en Égypte)
Amma Marina
Amma Apollinaire (née à Rome elle est allée au désert de Juda)
Amma Matrone (Constantinople)
8- Amma prophétesse et
thaumaturge
Amma Piamon
9- Matrones romaines
Ste. Hélène (272) mère de Constantin
Amma Mélanie l’Ancienne (Jérusalem)
Marcella et Fabiola (Roma)
Amma Paula (Bethléem)
Amma Eustochium, sa fille (Bethléem)
Amma Paula la jeune, petite-fille de Paula (Bethléem)
Amma Mélanie la jeune, petite-fille de l'autre Mélanie (Jérusalem)
Conclusion
1-
LES PRIMÈRES AMMES CHRÉTIENNES
|
|
Premières chrétiennes non citées dans le
Nouveau Testament
(traditions diverses)
On pense
que la première "vierge consacrée" a été Ste. Pétronille,
disciple de St. Pierre, laquelle est vénérée depuis le IV s.
à Rome.
D’après les actes des Sts. Nérée et Achillée, Stes. Filicule
et Prisca l’ont suivie.
À Constantinople a été très tôt vénérée Ste. Irène, disciple
de l’évêque St. Timothée, disciple de St. Paul.
En Cilicie (Turquie), Stes. Céneide et Philonie, sont
vénérée en tant que cousines de St. Paul.
St. Méthode d'Olim (311 aC) considère Ste. Marcelle comme la
première vierge chrétienne. La légende raconte qu’elle fut
servante de Marthe et Marie.
On parle aussi d’Iphigénie, fille du roi d'Ethiopie,
convertie par l'apôtre Matthieu.
Celles-ci sont les premières
racines de ce qu’après sera dit la "Matrologie".
Vierges documentées
Ste.
Thècle d'Iconium
(Turquie) est disciple de St. Paul, considérée "mère" des
vierges qui, après, sont allées au Désert. D’après la
tradition elle est la première femme martyre en raison de
sa fidélité à l'évangile. Elle este nommée par St. Augustin,
St. Ambroise, et beaucoup d'autres.
En Catalogne, l'Association biblique de Tarragona organise
des voyages en Turquie, "en suivant les traces de Ste.
Thècle". El dans la revue de l'Association on peut regarder
la documentation archéologique des lieus de la Sainte.
Ste.
Macrine la Jeune est considérée la première Amme
(Mère) du Désert de Turquie (380). Elle est sœur de St.
Grégoire de Nisse et de St. Basile. (St. Benoît considère
St. Basile son Père, c’est pourquoi il le cite à la fin de
la Règle bénédictine). Ste. Macrine, disciple des traces de
Ste. Thècle, est petite-fille de Ste. Macrine l’Ancienne
(martyre de l'époque de Dioclétien, III s.), et disciple de
St. Grégoire Thaumaturge. Macrine l’Ancienne fut obligée de
fuir au désert avec son époux, durant la persécution. Elle
est décédée en 350.
Cette famille de "saints" habitait le Pont, près de la Mer
Noire, en menant une vie ascétique et pauvre, malgré
appartenir à une classe aisée. La belle-fille de Ste.
Macrine l’Ancienne fut aussi sainte, elle est vénérée avec
le nom de Ste. Emmélie. Elle eu dix enfants. L’aînée c’était
Ste. Macrine la Jeune.
Ste. Macrine la Jeune reçu de Dieu la grâce d'harmoniser
l'activité et la contemplation. Elle aida sa mère, Sainte
Emmélie, dans l'éducation de ses frères. Trois des frères
ont été aussi des saints: Basile, Grégoire de Nisse et
Pierre de Sébaste. Pierre, le cadet, fut éduquée
exclusivement par Macrine. C’est grâce à la plombe de son
frère, Saint Grégoire de Nisse, que nous possédons la « Vie
de Sainte Macrine », en reconnaissance de tout ce qu’elle
fit pour lui, à laquelle el nomme "deuxième maman, forte et
bienveillante, i éducatrice de sa vie".
La jeune Macrine était très identifiée avec sa mère, Emmélie,
et lorsqu’elle est restée veuve, la convainquit de
transformer la maison familiale en monastère, en menant une
vie monastique avec ses servantes, et sans qu’il y eut
aucune différence entre elles.
Contrairement aux moines d’Égypte (et des cénobites de
Pacôme), le monachisme cappadocien était davantage culte, et
les austérités étaient moins spectaculaires que celle des
moines syriens et coptes. Le paysage pourrait y être pour
quelque chose. Da dureté du désert de l’Égypte n’avait rien
a voire avec la beauté des rivages du fleuve Iris, où il y
avait les monastères turques.
Lorsque Basile le Grand entreprit la vie monastique (356),
le monastère de la sœur Macrine était déjà florissant.
La dernière prière de Macrine, avant sa mort fut : « Toi,
Seigneur to m’as enlevé la peur à mort. Je sais que nous
sommes poussière, et que tu maintenant la rends à la terre.
Mais, après tu va revêtir cette poussière d’immortalité. »
Lors de son décès toutes les moniales pleuraient en disant :
« S’est éteinte la lampe de nos yeux… »
Parmi les moniales nous connaissons les noms de la
diaconesse Lampadion,
qui était la maîtresse de chœur. Et celui de
Veziane, une veuve
noble qui l’a habille lors de son décès.
L’évêque Araxios, avec tout son presbytère, est allé aux
obsèques de Macrine (380). L’église orientale célèbre sa
fête le 19 juillet.
|
|
2-
AMMES FAMOSES DU DESERT D’EGIPTE
|
|
Synclétique embrassa la vie
solitaire, à l’époque de St. Antoine.
Son nom signifie « assemblée céleste ».
Née en Macédoine, elle est allée avec sa famille (une sœur
et deux frères) à Alexandrie, à l’époque une grande ville
cosmopolite. Après Rome, la plus grande ville de l’Empire.
En dépit d’appartenir à une famille aisée, elle désirait
vivre d’après les enseignements de sainte Thècle. C’est
pourquoi elle esquivait les conversations, pour demeurer
dans la profondeur intérieure.
Malgré son estime pour les pénitences comme moyen de
fortifier sa vie en Dieu, elle agissait si discrètement que
personne ne se rendait compte de ses renonciations.
Lors de la mort de ses parents, elle quitta la maison
familiale, donna ses possessions aux pauvres et, avec sa
sœur aveugle, s’en est allée au Désert, près d’un tombeau.
Puisqu’elle agissait avec grande humilité, très tôt fut
entourée de beaucoup de jeunes disciples. Quelques unes
vivaient en communauté avec elle, d’autres en solitude.
Lorsque les disciples l’interrogeaient sur le chemin du
salut, elle avait l’habitude de répondre : « Si sou voulez
vous instruire, allez à la source, le Christ. »
Sa doctrine était très centrée sur l’amour, d’où tout
provient, et vers où tout va, disait-elle. D'après elle,
l’amour est double : il faut le donner ce que nous recevons.
Elle apprenait à avoir l’âme LIBRE, au milieu des richesses
spirituelles. Elle est décédée à l’âge de 84 ans, ravagée
par la maladie, qu’elle supporta avec consolation.
Nous avons 27 apophtegmes
(maximes célèbres) d'Amma Synclétique. J’en copie
quelques-unes que je pense qu’elles sont très sages :
1- On peut vivre seul au milieu de la multitude, et vivre
avec la multitude tout en étant seul.
2- Au début de la marche vers Dieu il y a des difficultés,
mais par la suite on parvient à la consolation ineffable
(St. Benoît dit a la fin du Prologue:
« Au début il est toujours étroit [Mt 7, 14]. Mais, à
mesure qu'on avance dans la vie religieuse et dans la foi,
le cœur devient large. Et l'on se met à courir sur le chemin
des commandements de Dieu [Ps 118, 32], le cœur rempli d'un
amour si doux qu'il n'y a pas de mots pour le dire. » ; nn.
8-9)
3- Quand
tu sois dans des difficultés réjouis-toi que Dieu te rende
visite, et n’arrête pas de chanter. L'ascèse consiste à se
maîtriser dans la souffrance et à continuer à adresser à
Dieu des actions de grâce.
4- Si les fenêtres de chez toi restent ouvertes, des voleurs
vont rentrer et ils vont tout prendre (ce qui veut dire, que
l’on ne peut pas vivier en « se faisant voir », en exposant
sa vertu).
5- Ton attitude devant les ennemis dépend de tes progrès
dans la vertu.
6- Grâce la mesure i la discrétion, tu sauras si ton ascèse
vient de Dieu ou de ton orgueil.
AMMES MARA, CIRINE ET DOMNINE
Les Ammes commencent à remplir le désert en 250, mais sans
faire du bruit. De même que les grands événements changent
l’histoire, malgré que souvent passent inaperçus. Aimer la
tradition signifie que nous sommes conscients de ce nous
avons vient de plein d’hommes et de femmes que nous ne
connaissons pas, mais qu’est le légué que nous avons reçu de
leur vies saintes.
St. Jean Chrysostome dit : « Si tu visites le désert
d’Égypte toi, tu vas y rencontrer une multitude de martyrs
et de vierges qui y ont leurs tentes. »
Théodoret de Cyr, dans son “Histoire des moines” (444),
conjointement avec la vie de 23 moines, nous explique la vie
de 3 moniales : Mara, Cirine et Domnine.
Parmi les Pères, dit Théodoret, ces
trois Ammes on peut leur applique le qualificatif de
« renonçant », puisque pour suivre le Christ il faut
« renoncer » à d’autres intérêts :
1- Elles
ont renoncé au matérialisme, par la virginité
2- Elles ont renoncé aux vices qui mènent au désordre
3- Ont renoncé aux choses sensibles, pour parvenir à la
pureté du cœur
Cette renonciation, dit Théodoret, est nécessaire pour
acquérir la prière continuelle, fondée sur l’amour. Et les
Ammes pratiquent, surtout, cette prière de l’amour. Elles
disent : « celui qui aime en se souvenant toujours du
Bien-aimé, devient un ruminant de sa Parole dans la solitude
et le silence. »
D’après elles: « Il vaut mieux vivre avec les gens et
désirer la solitude, que mener une vie de solitude en
désirant toujours la compagnie. »
Souvent la spiritualité des Ammes, inversement à la
tendance de quelques mauvais moines qui cherchaient la
renommée avec appétit, était axée sur la sincérité de la
vie.
Figure de Shenute |
Restes
des monastères de Shenute |
|
|
|
|
|
|
|
|
6-
LES PÉCHEREUSES REPENTANTES |
|
7-
LES MONIALES DÉGISÉES EN MOINES |
|
8-
AMMA PROPHETESSE I THAUMATURGE |
|
9-
LES MATRONES ROMAINES |
Avec cette lignée de
saintes femmes, la vie monastique reçut une grande impulsion
de fraîcheur et équilibre, en écartant les excès qui trop
souvent apparaissaient.
|
|