LUNDI HUITIÈME
SEMAINE
Mc 10,17-27
Introduction
De même que
sur ce personnage de l’évangile, c’est sûr que Jésus a mis son regard sur
nous, qui sommes venus le rencontrer dans la célébration eucharistique. Et
c’est aussi sûr qu’il s’est mis à nous aimer. Puissions-nous répondre à son
amour avec le notre, en commençant par reconnaître nos péchés.
Pour l’homélie
Contexte.-
Une histoire triste d’une vocation manquée. L’homme a compris que l’appel
lui venait de Dieu lui-même: se met à genoux, geste quasi liturgique : « Bon
maître »… Le drame de l’homme que Jésus a devant lui, c’est qu’il est déjà
un bon juif et qu’il n’est pas prêt à en faire plus. En lui demandant alors
de devenir pauvre et de le suivre, Jésus met en valeur l’originalité de la
morale évangélique. Elle ne se réduit pas à des préceptes qu’il faut
observer, encore moins à une codification du permis et défendu. Elle est
pour chacun, là où il est, de faire un pas de plus. Pour un homme déjà juste
et pieux comme le riche qui veut posséder la vie éternelle, la seule avancée
possible est de l’ordre de la dépossession : il faut qu’il abandonne les
richesses terrestres pour un trésor invisible.
A la
suite du refus de l’homme riche, les disciples ne comprenaient pas. Dans de
nombreux textes bibliques les richesses sont considérées comme une
bénédiction de Dieu. Pourquoi le Maître les considère-t-il comme un handicap
? L’accès au Règne de Dieu est difficile (v. 24), et pour les riches
particulièrement (v. 25).
♦ v. 19.- Le
Décalogue : Ensemble de Ex 20,12-16 ; Dt 5,16-20. Tu ne feras pas de tort
est une surcharge au Décalogue, absente de Mt et de Lc.
♦ v.- 25.- Le
dicton, du chameau et du trou d’une aiguille il faut le garder tel quel :
exagération qui ne fait que faire comprendre la difficulté du problème.
♦ v. 27.- Car
tout est possible à Dieu. Allusion à
« Y a-t-il une chose trop prodigieuse
pour le SEIGNEUR ? À la date où je reviendrai vers toi, au temps du
renouveau, Sara aura un fils.» (Gn 18,14)
Passage au
rite
La vie
est la plus grande bénédiction. La donner, totalement jusqu’au bout (la
croix), en croyant de la récupérer glorifiée, est-il possible aux hommes ?
Jésus y a cru… et devant l’exemple de Jésus, quelle est notre conduite ?
Pour le Notre
Père
Prier comme il faudrait le Notre, est-il possible ? Que le Père lui-même
vienne à notre aide, avec l’envoi du Saint Esprit, pour que nous puissions
dire et vivre en vérité…
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MARDI HUITIÈME
SEMAINE
Mc 10,28-31
Introduction
Le Seigneur
ne se laisse pas vaincre en générosité. Quelque chose nous avons quitté pour
être là en sa présence. Ce n’est quelque chose qu’il nous donnera, ce sera
lui-même. Demandons pardon d’avoir été mesquins à son égard.
Pour l’homélie
♦ v. 29.- À
cause de l’évangile. Est une mention particulière de Mc.
♦ v. 30.-
Avec des persécutions. Encore une précision propre à Mc : suivre Jésus c’est
toujours s’exposer à être persécuté comme le fut le Maître lui-même.
♦ v. 31.-
Beaucoup de premiers… À la différence des esséniens qui promettaient la
gloire aux leurs et vouaient tous les autres hommes à la perdition, Jésus ne
classe pas ses contemporains en deux catégories : son avertissement et sa
promesse concernent tous les hommes.
Contexte.- La réponse de Jésus dépasse la question de Pierre « qui a
tout laissé » : « tout homme » qui a donné recevra, pas seulement les
disciples. Et ce qu’il recevra est beaucoup plus considérable que ce qu’il
aura quitté : (sens littéral) on laisse une maison ou un père ou une mère
(v. 29)… on reçoit des maisons et des mères (v. 30). * On ne reçoit pas des
Pères : car on n’en a qu’un seul ! Il n’y pas de commune mesure (centuple)
entre ce à quoi l’homme renonce et ce que Dieu donne.
En insistant
sur ce point de quitter « pour Jésus et l’évangile » (signe d’ajout post
pascal ?), Mc s’adresse visiblement à la communauté de Rome pour laquelle il
écrit : les persécutions sévissent, celui qui s’attache au Christ a souvent
dû prendre des distances déchirantes à l’égard de ses proches. Mais une
nouvelle famille est là, celle de l’Église, qui aide à supporter les
difficultés et annonce déjà le bonheur de la vie éternelle.
Passage au
rite
L’existence de Jésus, d’un bout à l’autre, n’a été qu’un don total de soi.
Ce don, nous le rendons présent maintenant sur l’autel… avec « le centuple »
de la glorification. Y participer devrait nous aider à faire comme lui, sans
marchander.
Pour le Notre
Père
Jésus nous a
appris à demander… avec des priorités… essayons de les garder dans nos
esprits tout en disant encore une fois la prière su Seigneur.
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MERCREDI
HUITIÈME SEMAINE
Mt 10,32-45
Introduction
Jésus monte à
Jérusalem accompagné de ses disciples. Il leur annonce pour la troisième
fois sa Passion et sa Résurrection. Eux, ils demandent n’importe quoi. Venir
à la messe c’est partager ce Mystère de Mort et de Résurrection avec Jésus…
Qu’allons-nous lui demander ? Pour commencer… pardon !
Pour l’homélie
Contexte.- À la première annonce, c’est l’incompréhension de Pierre
qui a suivi. À la deuxième, celle des disciples. Maintenant à la troisième,
ce sont les fils de Zébédée ; et les dix autres à leur suite. À toutes trois
mésententes des disciples suit une instruction de la part de Jésus sur le
service.
♦ v. 32.-
Devant eux, ce n’est pas seulement un détail d’ordre narratif (habitude
rabbinique). Pour Mc, l’attitude de Jésus marchant le premier, dans
l’assurance de sa mission, contraste avec l’incertitude et la crainte des
disciples devant ce qui les attend à Jérusalem.
♦ v. 33-34.-
En chemin caractéristique de Mc ; de même que Jésus devant, et les disciples
suivant. Montaient, pour aller à Jérusalem on doit toujours monter, quelque
soit l’origine du chemin. Jéricho était à -250 m, et Jérusalem à +800 m.
Dans cette troisième annonce : 8 éléments : livraison aux grands prêtres ;
condamnation à mort ; livraison aux païens ; moqueries ; crachats ;
flagellation ; mort ; résurrection. Tous dans le récit de la Passion.
Remarque : on parle seulement de mort, on ne parle pas de crucifixion. On a
le droit de penser à une élaboration de communauté quant aux détails, pas au
contenu de l’annonce.
♦ vv. 35-43.-
L’assignation des premières places. v. 37.- L’un à ta droite et l’autre à ta
gauche. Ces deux places ne sont pas seulement les places d’honneur ; elles
signifient une étroite association à l’autorité de celui qui règne. Le seul
moment de l’évangile de Mc où deux personnes sont installées à droite et à
gauche de Jésus, c’est quand il agonisera sur la croix et que deux brigands
partageront son supplice.
♦ v. 38.- La
coupe. Parfois symbole de joie : lorsque le maître de maison l’offre à son
hôte en signe de respect et bienvenue ; de consolation, aux banquets
funéraires ; et même coupe de salut. Mais aussi, symbole d’amère souffrance
et, avec une nuance de châtiment, symbole de la colère divine :
« Le
Seigneur tient en main une coupe, il verse un vin âpre et fermenté : ils le
boiront, ils en laperont même la lie, tous les impies de la terre » (Ps
75,9). Le baptême, de par son étymologie, signifie plongeon, submersion,
noyade, annonce aussi la passion.
♦ v. 40.-
[Quant à s’assoir…] ce sera donné à ceux pour qui cela est préparé. Passif
qui exprime l’action divine ; il faut comprendre : préparé par Dieu. Cette
façon de parler est insatisfaisante pour un esprit moderne. Elle a de
relents de prédestination. Il y a là une difficulté du langage biblique qui
insiste tellement sur l’initiative aimante de Dieu qu’il semble nier la
liberté humaine. Pourtant quand on lit les récits de l’AT ou du NT sans
isoler les formules, on se rend compte que l’homme est toujours libre et que
les choix de Dieu n’ont rien de caprice, ni enlèvent la liberté des hommes.
♦ vv. 41-45.-
Pour se faire comprendre, Jésus fait une « excursion » par le domaine de la
politique. En regardant le spectacle des gens qui ne cherchent qu’à « monter
», que le succès, les disciples doivent se rendre compte qu’ils sont obligés
justement à faire le contraire. Le modèle du disciple, c’est le serviteur (diakonos)
et l’esclave (doulos) de même que le Fils de l’homme…. Jésus présente un
modèle de communauté-sans-pouvoir, mais non une communauté-sans-autorité… de
service ! (Service, conclusion des trois enseignements après les mésententes
qui suivent les annonces).
Passage au
rite
« Le Fils de
l’homme es venu pour servir… » « et nous te rendons grâce parce que tu nous
as choisi pour servir en ta présence. » Unis au Christ à la messe ; unis au
Christ pendant la journée.
Pour le Notre
Père
« Ta volonté », c’est de nous servir les uns les autres comme Jésus l’a
fait.
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JEUDI HUITIÈME
SEMAINE
Mt 10,46-52
Introduction
Lundi dernier
nous avons été témoins d’une rencontre ratée avec Jésus, aujourd’hui c’est
le contraire. Celui qui rencontre Jésus fait de son mieux pour le rejoindre.
Puissions-nous l’imiter.
Commençons en lui demandant de nous débarrasser du poids de nos péchés.
Pour l’homélie
Contexte.-
Dernier épisode avant d’arriver à Jérusalem. Au début : L’aveugle mendie au
bord du chemin ; à la fin : Bartimée, en y voyant, suit Jésus sur la route.
Qu’est-ce qui s’est passé entre-deux ?
Peut-être
aussi : En parallèle avec le récit de l’aveugle de Bethsaïde, qui voyait
avec difficulté, la difficulté de croire de Pierre ; Bartimée y voit
clairement et suit Jésus. Bartimée devient modèle de disciple.
♦ v.46.-
Jéricho (chemin obligé pour monter à Jérusalem) à -250 m en dessous de la
mer Méditerranée ; Jérusalem à +800, et à 37 km de distance.
Un mendiant aveugle : pauvre ; « seul » pose problème, car d’habitude ils
allaient deux par deux. Le climat, la poussière, le manque d’hygiène
faisaient beaucoup d’aveugles. Personnage dont on sait le nom ; très peux de
cas dans Mc.
♦ v. 47-48.-
L’acclamation Fils de David titre populaire du Messie. D’où l’a-t-il appris
? Soulignons l’entêtement à appeler, la volonté de s’approcher de Jésus.
♦ v. 49.- La
foule qui était un obstacle, lorsque Jésus appelle l’aveugle, change d’avis
et encourage l’aveugle à rencontrer Jésus. (Rôle ambiguë des foules).
♦ v. 50.-
Bartimée jette son manteau ; sa richesse ; son unique avoir. Exode 22,25-26
:
« Si tu prends en gage le manteau de ton prochain, tu le lui rendras avant
le coucher du soleil. Car c’est sa saule couverture, c’est le manteau de son
corps dans lequel il se couche… »
Parce que lui empêchait de courir ? Par rapport aux apôtres, ils ont fait
pareil : « Nous avons tout quitté… » Par rapport à l’homme riche, Bartimée a
fait ce que l’autre n’a pas pu réaliser : quitter sa richesse… et par la
suite accomplit ce qui est le plus important « suivre Jésus sur la route ».
Curiosité : comment pouvait-il bondir et courir en étant aveugle ? Est-ce
qu’il y a vu, tout en allant vers Jésus ?
♦ v. 51.-
Rabbouni : mot araméen qui signifie respect et proximité « Mon bon
Maître ». Le dialogue entre Jésus et Bartimée ressemble à d’autres : « Si tu
peux… » guérison d’un lépreux (1,40ss) ; avec Jaïros (5,21) ; avec la
syro-phénicienne (7,24) ; la guérison de l’enfant épileptique (9,14ss) ;
Bartimée est le dernier guérit par Jésus avant d’entrer dans la passion.
♦ v. 52.-
Ta foi t’a sauvé. Comment s’est manifestée la foi de Bartimée ? En plus
de ce que Jésus pouvait connaître par son regard pénétrant, c’est l’ensemble
des gestes de l’aveugle qui l’ont manifestée. Suivait Jésus sur la route :
C’est un des leitmotive de Mc : Jésus est toujours (ou presque) en route ;
on est disciple dans la mesure où on le suit sur son chemin.
Passage au
rite
La célébration eucharistique est un chemin sacramentel qui conduit à s’unir
au Christ dans son Mystère Pascal. C’est cela qui est insinué dans la suite
de Jésus que fait Bartimée. Puissions-nous faire pareil maintenant ; chacun
sait de quoi il devrait se débarrasser pour mieux suivre.
Pour le Notre
Père
Jésus
déclare, en saint Jn, avoir reçu du Père ses disciples ; et il le prie de
les lui garder. En disant le Notre Père, demandons-lui aussi de toujours
rester unis au Christ, de le suivre toujours et partout.
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VENDREDI
HUITIÈME SEMAINE
Mc 11,11-25
Introduction
Nous sommes
arrivés à un point du récit de saint Mc où il nous faut être plus
contemplatifs que chercheurs de leçons à apprendre ; même si cela est
toujours possible. La « purification » du temple tient plus à la
purification des intentions de ceux qui y vont, qu’à une sorte de ménage
anti-commercial. Demandons pardon pour ce qui, en nous, vrai temple du
Seigneur, puisse lui déplaire.
Pour l’homélie
♦ v. 11.-
Après avoir regardé autour de lui. Ce détail prépare la scène de l’expulsion
des vendeurs du Temple (15-19. Il s’agit de l’ensemble du lieu saint avec
ses parvis et non de l’édifice qui en constitue le cœur – le Sanctuaire – et
dont l’accès n’était permis qu’aux prêtres.
♦ v. 13.- Car
ce n’était pas le temps des figues. Entre deux épisodes situés au Temple, le
figuier peut figurer le Temple où le Messie ne trouve aucun fruit. Par
ailleurs l’efficacité de la parole de Jésus au v. 14 (Que jamais plus
personne ne mange…) illustre, selon Mc, la puissance de la foi et de la
prière. (Cfr. Za 14,21 :
Toute marmite à Jérusalem et en Juda sera consacrée
au SEIGNEUR le tout-puissant. Tous ceux qui viendront présenter un sacrifice
s'en serviront pour cuire leur offrande. Il n'y aura plus de marchand dans
la Maison du SEIGNEUR le tout-puissant, en ce jour-là).
♦ v. 16.- Il
ne laissait personne traverser le Temple.- Sans doute le parvis des païens
servait-il de raccourci entre la ville et le mont des Oliviers ; on
l’empruntait sans se soucier du trouble qui en résultait.
♦ v. 17.-
Maison de prière pour toutes les nations. La purification du Temple acquiert
ainsi une portée universelle : le parvis des païens est aussi saint que
celui d’Israël.
♦ v. 17.- Jr
7,11. Dans ce chapitre le prophète proclame l’inutilité pour les Judéens de
venir adorer au Temple si leur conduite n’est pas d’abord conforme à la
justice et au respect de la loi.
« Pouvez-vous donc commettre le rapt, le
meurtre, l'adultère, prêter de faux serments, brûler des offrandes à Baal,
courir après d'autres dieux qui ne se sont pas occupés de vous, puis venir
vous présenter devant moi dans cette Maison sur laquelle mon nom a été
proclamé et dire: “Nous sommes sauvés!” et puis continuer à commettre toutes
ces horreurs ? Cette Maison sur laquelle mon nom a été proclamé, la
prenez-vous donc pour une caverne de bandits ? Moi, en tout cas, je vois
qu'il en est ainsi - oracle du Seigneur ». (Jr 7,9-11)
♦ v. 19.- Le
soir… ils sortaient de la ville. Il ne s’agit plus d’un fait isolé, mais
d’une habitude (verbe à l’imparfait).
♦ v. 24.-
Tout ce que vous demanderez… La parole sur la puissance de la foi (v. 23)
est ici appliquée à la prière.
♦ v. 25.- Pour que
votre Père qui est aux cieux vous pardonne.- Inhabituelle chez Mc, cette
formule confirme la dépendance à l’égard d’un recueil de paroles de Jésus.
Passage au
rite
«
Oui, le zèle pour ta maison m'a dévoré; ils t'insultent, et leurs insultes
retombent sur moi » (Ps 69/68,10). C’est dans Jn 2,17. La « maison » à la
place de « Celui qui l’habite ». Dévoré jusqu’à mourir… mais aussi
ressuscité par la fidélité du Père. Nous sommes l’objet de ce mystère ; il a
été dévoré pour nous, son vrai temple. Puissions-nous nous unir à Lui pour
toujours.
Pour le Notre
Père
Jésus accomplit en tout, dans chaque geste, ce que le Père
attend de lui. Faisons la prière qu’il nous a apprise pour faire aussi comme
lui.
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SAMEDI
HUITIÈME SEMAINE
Mc 11,27-33
Introduction
Contemplons comment Jésus déjoue une question piège, peut-être sans mauvaise
volonté – ce n’est pas sûr du tout – de la part des autorités religieuses
juives. Car il a répondu par une autre question piège, qui a mis ses
interlocuteurs dans l’embarras. Jésus a toujours parlé sans « double fond »,
ce qui l’a conduit à la Croix… et à la droite du Père. Puissions-nous faire
pareil pour finir pareil.
Pour l’homélie
♦ v. 27.- Les grands prêtres sont les responsables officiels de l’ensemble
des bâtiments et de ce qui s’y passe.
♦ v. 28.-
Fais-tu cela. Pour signifier la « purification » du Temple ; car pour Mt et
Lc « cela » pourrait de référer aux enseignements de Jésus.
♦ v. 31.- Du
ciel, c’est-à-dire de Dieu.
Contexte.- Il faut enchaîner avec le passage où Jésus a exercé son autorité
dans le Temple. La réponse de Jésus n’est pas un refus de répondre, ni une
échappatoire, mais un préalable nécessaire : pour que le sanhédrin puisse
reconnaître l’autorité de Jésus, il faudrait qu’il soit disposé à accueillir
la mission d’un prophète et surtout celle de son précurseur.
Cette suite de questions pièges qui seront posées à Jésus rappellent la cinq
controverses du début du ministère de Jésus (2,1 – 3,6).
La
question posée à Jésus est sournoise. Ils demandent à Jésus s’il a reçu un
quelconque mandat pour agir comme il l’a fait, tout en sachant très bien
qu’eux seuls peuvent donner une telle délégation de pouvoir. Jésus ne peut
donc se réclamer d’aucune autorité humaine. Quant à l’autorité qui vient de
Dieu, ils pensent en être eux-mêmes les dépositaires ; et si Jésus la
mettait en doute, il se ferait facilement accuser de blasphème.
[Si
Jésus avait dit directement qu’il avait fait cela par l’autorité qui lui
venait de Dieu, il aurait pu se faire accuser de blasphème : en se plaçant
au dessus de l’autorité du Sanhédrin ; ou en se faisant l’égal de Dieu.
Cependant il a dit que son autorité venait de Dieu dans le sous entendu de
son refus de répondre. « Puisque vous ne reconnaissez pas que l’agir de Jean
‘venait de Dieu’, ce n’est pas la peine que je vous réponde d’où vient
l’autorité qui m’a permis de faire cela, car c’est la même qui a permis à
Jean d’agir comme il l’a fait. »]
La question
réponse de Jésus coince ses adversaires. La foule les empêche de nier que la
mission de Jean venait de Dieu. Car l’autorité qui a conféré la mission à
Jean (Dieu) est la même qui l’a conféré à Jésus. S’ils ne veulent pas
reconnaître le mandataire de Jean… ce n’est pas la peine que Jésus réponde
que son autorité vient aussi de Dieu ; d’avance il sait que sa réponse ne
sera pas acceptée comme vraie.
Passage au
rite
Jésus, par sa
mort et résurrection, n’a pas seulement « purifié » son temple ; son «
église », bien plus il l’a sanctifié. Nous allons participer à la
célébration de ce mystère dont nous sommes bénéficiaires et responsables en
même temps. Puissions-nous y rester fidèles.
Pour le Notre
Père
« Que ton nom soit sanctifié », c’est-à-dire « reconnu comme saint ». Un des
aspects de la mission de l’Église (nous), c’est cela. Demandons de savoir
l’accomplir, avec les paroles de Jésus lui-même.
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