LUNDI
VINGT-CINQUIÈME SEMAINE
Lc 8,16-18
Introduction
Nous
chrétiens, nous sommes comme des accumulateurs. Ces appareils qui
emmagasinent énergie électrique pour la donner là où il n’y en a pas, par
exemple pour éclairer. Notre source d’énergie chrétienne c’est l’Esprit de
Jésus Christ qui nous est transmis par sa parole, par la célébration des
sacrements notamment l’Eucharistie. Purifions nos cœurs par la repentance
afin de bien accueillir le don offert.
Pour l’homélie
Contexte. Trois versets font la conclusion du discours en paraboles
d’après Lc : la métaphore de la lumière pour dire le salut offert à tous ;
et conclusion en forme d’avertissement. Encore une fois le mot écouter
résonne dans les paroles de Jésus.
♦ v. 16.-
Comme le suppose le v. 17, Lc oppose l’obscurité actuelle dont l’activité de
Jésus est entourée au rayonnement à venir de la prédication apostolique. Il
complète ainsi l’affirmation du v. 10 À vous il est donné de connaître les
mystères du Royaume de Dieu ; mais pour les autres, c'est en paraboles, pour
qu'ils voient sans voir et qu'ils entendent sans comprendre.
♦ v. 17.-
À la manière dont... À différence de Mc (4,24 : Il leur disait : Faites
attention à ce que vous entendez. C'est la mesure dont vous vous servez qui
servira de mesure pour vous, et il vous sera donné plus encore.) Lc fait
porter la sentence sur l’attitude de celui qui écoute. Chez lui c’est la
conclusion du discours en paraboles.
♦ v. 18.-
Même ce qu’il croit avoir. En ajoutant ce mot Lc réduit le paradoxe de
la sentence. Il ne le fera pas dans son parallèle de 19,26 : Je vous le dis
: à tout homme qui a, l'on donnera, mais à celui qui n'a pas, même ce qu'il
a lui sera retiré.
♦ v. 18.-
Celui qui a, possède, dans la foi en Jésus, la connaissance du Royaume ;
il lui en sera accordé une connaissance plus complète encore.
Dans cette
péricope (8,16-18) Nous rencontrons pour la première fois deux de ces
grandes assertions en forme de sentence qui appellent le lecteur à la
réflexion. (Il y en aura 14 dans le cours de l’évangile). Elles commencent
toutes par une formule généralisant, positive ou négative : Quiconque… ou
Personne… [Personne n’allume… ; Celui qui…]. Le plus souvent elles
expriment le mystère du Royaume en jouant sur des oppositions de termes ou
en annonçant un paradoxe. Ici jouent les deux oppositions : cacher/manifesté
; donner/prendre. (Rien n’est cache… À celui qui a…)
Luc a atténué
l’original la phrase ce qu’il pense avoir…, en soulignant, à l’encontre des
parallèles synoptiques (Mc 4,25 : Car à celui qui a, il sera donné ; et à
celui qui n'a pas, même ce qu'il a lui sera retiré Mt 13,12 : Car à celui
qui a, il sera donné, et il sera dans la surabondance ; mais à celui qui n'a
pas, même ce qu'il a lui sera retiré) l’illusion de l’avoir. Cette illusion,
d’après le contexte, doit se rapporter à l’écoute superficielle de la parole
de Dieu.
Même dans la
parabole de la lumière, qui appelle le verbe voir, l’exhortation est ainsi
formulée : Faites donc attention à la manière dont vous écoutez.
Passage au
rite
Jésus a été caché au fond de la terre. Il a été manifesté aussi à partir de
Pentecôte. Nous célébrons cette réalité, ce mystère. Entrons-y pour être
cachés nous aussi avec lui et devenir ses témoins.
Pour le Notre
Père
« Rien n’est caché qui ne doive apparaître au grand jour ». C’est cela que
nous demandons en disant Que ton nom soit sanctifié. Jésus nous a appris à
le demander ; disons donc…
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MARDI
VINGT-CINQUIÈME SEMAINE
Lc 8,19-21
Introduction
Comme tous les matins, nous voici rassemblés autour de Jésus. Apportons-lui
tous nous soucis pour découvrir comment les vivre en accord avec sa volonté.
Que notre écoute de sa parole ne trouve pas des empêchements dans nos cœurs,
ni par la distraction, ni par le péché. En tout cas, demandons pardon.
Pour l’homélie
Contexte. Depuis samedi dernier (8,4) nous sommes dans une unité
littéraire qui pourrait être comme caractérisée par le verbe écouter, qui
apparaît neuf fois. Aujourd’hui nous entendons cette parole pour la neuvième
fois. Sa portée est tout à fait très profonde.
♦ vv. 19-21.-
La vraie famille de Jésus. Mt et Mc placent cet épisode avant le
discours en paraboles. Lc le déplace pour en faire l’application de son
discours.
♦ v. 19.-
Et ses frères. Dans la Bible comme aujourd’hui en Orient, le mot frères
peut désigner les fils de la même mère, soit les proches parents. (Par
exemple, Gn 13,8 : Abram dit à Loth: Qu'il n'y ait pas de querelle entre
moi et toi, mes bergers et les tiens: nous sommes frères ; Gn 14,16 :
Abraham ramena tous les biens, il ramena aussi son frère Loth et ses biens,
ainsi que les femmes et les parents, etc.)
♦ v. 20.-
Ils veulent te voir. À la différence de Mc 3,21, Lc ne dit pas qu’ils
viennent dans l’intention de s’emparer de lui.
♦ v. 21.-
Ceux qui écoutent… Chez Mt, cet épisode (12,50), venant après la
controverse avec les pharisiens (12,22-45), sert de contrepartie positive ;
Jésus constitue avec ses disciples une famille spirituelle dont l’unique
origine est les Père céleste (cf. 7,21). Lc précise, dans la ligne du
discours précédent, qu’il faut écouter la parole dans la foi pour la mettre
en pratique (cf. v. 15 dans la parabole de la semence en bonne terre). Il
reprendra ce point à propos de la mère de Jésus (11,28 ; samedi 27ème
semaine).
Notre passage
fait partie d’un ensemble (vv.4-21) où nous trouvons la parabole du semeur
et son explication, la métaphore de la lampe, et un bref épisode sur la
vraie famille de Jésus, dont la conclusion manifeste la ligne de force de ce
petit ensemble : Ma mère et mes frères, ce sont ceux qui écoutent la parole
de Dieu et qui la mettent en pratique. Ainsi est souligné que l’enseignement
de Jésus est constitutif d’une communauté nouvelle, dont la caractéristique
est l’écoute de la Parole de Dieu, identifiée à son propre message.
Passage au
rite
La mère de
Jésus et ses frères étaient venus pour le trouver. Nous aussi, mais
autrement. Nous le trouvons dans l’écoute et dans la communion ; impossible
dans la « communion sacramentelle » s’il n’y a pas eu d’abord « communion
dans la Parole de Dieu ». Entrons dans la rencontre de Jésus.
Pour le Notre
Père
Nous sommes
la famille de Jésus. C’est lui-même qui nous accorde la possibilité de dire
à Dieu le même mot dont il se servait Abba, « Père », « Notre Père ». C’est
pourquoi nous osons dire.
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MERCREDI
VINGT-CINQUIÈME SEMAINE
Lc 9,1-6
Introduction
Comme d’habitude, mais non par habitude, nous, qui essayons de vivre en
disciples, nous sommes venus rencontrer Jésus. Nous sommes venus pour être
envoyés : « Allez dans la paix du Christ ! ». Libérons notre cœur et notre
pensée de préjugés et de tout péché pour devenir disponibles. Reconnaissons
avoir besoin de pardon et d’aide.
Pour l’homélie
Contexte. Nous rentrons dans une partie du récit de Lc qui est comme
le sommet de son ministère en Galilée, avant d’entamer le long parcours
jusqu’en Jérusalem. Les disciples qui ont suivi, sont munis et renseignés
pour être envoyés.
♦ v. 1.-
Il leur donna de guérir les maladies. Exorcismes et guérisons relèvent
du même pouvoir. La maladie est un signe du règne de Satan et du péché ;
guérir est un signe de la victoire sur Satan. (Mt 17,18 : Jésus menaça le
démon, qui sortit de l'enfant, et celui-ci fut guéri dès cette heure-là).
♦ v. 2.-
Il les envoya. [Voir Mardi 23ème : 6,13.- Il donna le nom d’apôtres. Lc
souligne que les Douze sont choisis parmi les disciples et qu’ils reçoivent
le nom d’apôtres. Ce titre désigne ceux que Jésus envoie porter son message
de salut. Lc l’utilise six fois dans son évangile (ici ; 9,10 ; 11,49 ; 17,5
; 22,14 ; 24,10) ; Mt et Jn, 1 fois : Mc, 2 fois. À la différence de Paul,
il réserve ce nom aux Douze (sauf Ac 14,4.14).]
C’est à ce
même verbe (απέστειλεν, apesteilen) que correspond le mot
apôtre-envoyé, chargé de mission. La synagogue juive connaissait des envoyés
officiels pour lesquels valait le principe : l’envoyé est égal à celui qui
l’envoie. Dans Mt 15,24 : Jésus répondit : Je n'ai été envoyé qu'aux
brebis perdues de la maison d'Israël ; mais surtout dans Jn, Jésus se
présente comme l’envoyé du Père. P. e. 3,17 Car Dieu n'a pas envoyé son
Fils dans le monde pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé
par lu ; 5,36-37 : Or je possède un témoignage qui est plus grand que
celui de Jean: ce sont les œuvres que le Père m'a données à accomplir; je
les fais et ce sont elles qui portent à mon sujet témoignage que le Père m'a
envoyé (απέσταλκεν). Le Père qui m'a envoyé a lui-même porté témoignage à
mon sujet. Mais jamais vous n'avez ni écouté sa voix ni vu ce qui le
manifestait.
v. 5.-
Secouez la poussière de vos pieds. Geste de rupture connu du monde
antique. On ne veut rien emporter avec soi d’une cité ou d’une ville jugée
indigne, ici, de recevoir l’Évangile. (Accomplissement en Ac 13,51 Ceux-ci
(Paul et Barnabas), ayant secoué contre eux la poussière de leurs pieds,
gagnèrent Iconium).
Les apôtres
sont « envoyés » avec un programme identique à celui de leur Maître : «
proclamer le Règne de Dieu – annoncer la bonne nouvelle – guérir », y
compris des démoniaques. Les apôtres vont démultiplier la mission de Jésus
lui-même en apportant son message et les signes qui l’attestent : un dire et
un faire en vue de quoi ils reçoivent de lui la compétence nécessaire, qui
n’est autre que la sienne. (Il leur donna puissance (dynamis) et autorité
(exousia)… Celui qui avait repoussé (dans le désert) l’offre du faux
donateur, peut devenir, de la part de Dieu, l’authentique donateur d’un
pouvoir qui permet de vaincre des forces démoniaques qui oppriment les
hommes. Lc nous rappelle que la mission évangélique est un combat
libérateur.
Passage au
rite
La puissance et l’autorité de Jésus ne l’ont pas privé de la passion et la
mort. C’est ici qui s’est manifesté justement cette puissance et autorité.
Mon corps livre pour vous, mon sang versé pour vous. Entrons en communion
dans le mystère accompli par Jésus
Pour le Notre
Père
« Que ton Règne vienne » grâce aux envoyés… que nous sommes. Prions donc…
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JEUDI
VINGT-CINQUIÈME SEMAINE – IMPAIR
Lc 9,7-9
Introduction
« Hérode cherchait à voir Jésus ». Simple curiosité. Nous aussi nous
aimerions voir Jésus. Nous sommes là pour cela : pour le voir. Si nous
avions la foi, notre désir serait accompli. Que le Seigneur lui-même purifie
notre regard intérieur.
Pour l’homélie
Contexte. Nous sommes dans une partie du récit de saint Luc où, à
partir des questions que les gens de l’époque se posaient sur Jésus, nous
apprenons petit à petit le mystère de sa personne.
♦ v.
7.- Hérode le tétrarque. Il s’agit d’Hérode Antipas gouverneur de la
Galilée et de la Pérée de l’an 4 avant JC, à l’an 39 après JC. On l’appelle
le tétrarque pour le distinguer de son père le roi Hérode le Grand.
♦ v. 7.-
…était perplexe. Chez Mt (14,2 : et il dit à ses familiers : « Cet homme
est Jean le Baptiste ! C'est lui, ressuscité des morts ; voilà pourquoi le
pouvoir de faire des miracles agit en lui ») et Mc (6,16 : Entendant
ces propos, Hérode disait : « Ce Jean que j'ai fait décapiter, c'est lui qui
est ressuscité »), Hérode croit que Jean Baptiste est ressuscité. Pour
Lc, ce monarque hellénistique doit être trop sceptique pour admettre une
telle possibilité.
♦ v. 8.-
…qu’Élie était apparu, comme l’annonçait Ml 3,23 (Voici que je vais
vous envoyer Elie, le prophète, avant que ne vienne le jour du Seigneur,
jour grand et redoutable.)
♦ v. 9.- Il
cherchait à le voir. Lc prépare ici 23,8 (À la vue de Jésus, Hérode se
réjouit fort, car depuis longtemps il désirait le voir, à cause de ce qu'il
entendait dire de lui, et il espérait lui voir faire quelque miracle.)
À partir de
la question des nazaréens (4,22 : Tous lui rendaient témoignage; ils
s'étonnaient du message de la grâce qui sortait de sa bouche, et ils
disaient: «N'est-ce pas là le fils de Joseph?) la question sur
l’identité de Jésus s’est manifesté 9 fois : question des pharisiens à
propos du pardon des péchés (2 fois), question de Jean Baptiste exprimant
son doute (1 fois), des disciples après la tempête apaisée (1 fois) ;
affirmation des esprits impurs le reconnaissant comme « le Saint de Dieu »
le « Fils de Dieu » ou le « Fils du Très Haut », et de la foule le
qualifiant de « Grand prophète ».
La longue quête de l’identité de Jésus va aboutir à la confession de foi de
Pierre, scène charnière de la narration évangélique chez les trois
synoptiques. Mais la construction propre à Lc est spécialement concentrée
pour focaliser l’attention sur ce point. Le texte de Lc opère un
rapprochement très net entre la perplexité d’Hérode (vv.7-9) et les
questions posées par Jésus aux disciples (vv. 18-21 : Et il les
interrogea : « Qui suis-je au dire des foules ? » Ils répondirent : « Jean
le Baptiste; pour d'autres, Elie ; pour d'autres, tu es un prophète
d'autrefois qui est ressuscité. » Il leur dit : « Et vous, qui dites-vous
que je suis ? » Pierre, prenant la parole, répondit : « Le Christ de Dieu. »
Et lui, avec sévérité, leur ordonna de ne le dire à personne.)
Passage au
rite
Hérode
cherchait à voir Jésus. Nous le voyons avec les yeux de la foi : faiseur de
miracles, crucifié, mort, glorifié, donateur de l’Esprit. Entrons le plus
profondément possible en communion avec lui.
Pour le Notre
Père
La tentation dont nous demandons être libérés, c’est de perdre notre foi en
Jésus. C’est lui notre unique Sauveur ; personne d’autre doit remplir cet
espace dans notre cœur.
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VENDREDI
VINGT-CINQUIÈME SEMAINE
Lc 9,18-22
Introduction
Jésus est à l’écart avec ses disciples. Comme nous, maintenant. Il va nous
demander quelle est notre foi en sa personne. Notre présence est déjà une
réponse. Mais s’il y avait eu des incohérences demandons-lui pardon.
Pour l’homélie
♦ v. 18.- Comme il était en prière. Très souvent mentionné en Lc :
5,16 : à la fin de la journée de Capharnaüm ; 6,12 : avant le choix des
Douze ; 9,18 : aujourd’hui ; 9,28-29 : Transfiguration ; 10,21 : après
l’échec dans les villes galiléennes ; 11,1 : avant l’enseignement du Notre
Père ; 22,32 : pour la foi de Pierre ; 22,40.46 : à Gethsémani ; 23,34 : au
moment d’être cloué sur la croix ; 23,46 : au moment de mourir.
♦ v. 18.-
À l’écart. Selon Mt 16,13 et Mc 8,27, la scène se passa dans la région
de Césarée de Philippe ; Jn 6,59 la place à Capharnaüm. Lc se borne à noter
l’isolement de Jésus avec ses disciples.
♦ v. 20.-
Le Christ de Dieu. Lc répétera ce titre en 23,35 (Le peuple restait
là à regarder; les chefs, eux, ricanaient ; ils disaient : « Il en a sauvé
d'autres. Qu'il se sauve lui-même s'il est le Messie de Dieu, l'Élu ! »).
Il a déjà montré Jésus proclamé Christ par les anges (1,32-33 : Il sera
grand et sera appelé Fils du Très-Haut. Le Seigneur Dieu lui donnera le
trône de David son père ; il régnera pour toujours sur la famille de Jacob,
et son règne n'aura pas de fin ; 2:11 : Il vous est né aujourd'hui,
dans la ville de David, un Sauveur qui est le Christ Seigneur), par
Siméon (2,26.30 : Il lui avait été révélé par l'Esprit Saint qu'il ne
verrait pas la mort avant d'avoir vu le Christ du Seigneur ; Car mes yeux
ont vu ton salut.), par les démons (4,41 : Des démons aussi sortaient
d'un grand nombre en criant : « Tu es le Fils de Dieu ! » Alors, leur
commandant sévèrement, il ne leur permettait pas de parler, parce qu'ils
savaient qu'il était le Christ.), mais Pierre est le premier des
disciples à donner ce titre à Jésus. Sur la traduction le Christ : Le grec
Christos, littéralement celui qui a reçu l’onction [de Dieu], correspond à
l’hébreu Mashiah. La TOB traduit Messie lorsque ce titre est prononcé par
des Juifs qui lui donnent un sens national et politique (de même qu’en 3,15
; 22,67 ; 23,2.35.39 et 20,41). On traduit ce même mot par le Christ dans
des textes où apparaît sa nouveauté chrétienne (2,11.26 ; 4,41 ; 9,20 ;
24,26.46).
♦ v. 22.-
En disant. Lc lie étroitement le silence que Jésus impose à ses
disciples sur sa dignité messianique et l’annonce de sa mort prochaine.
C’est quand Jésus sera ressuscité que les Douze proclameront publiquement
Jésus Messie (Ac 2,36 : Que toute la maison d'Israël le sache donc avec
certitude : Dieu l'a fait et Seigneur et Christ, ce Jésus que vous, vous
aviez crucifié.)
♦ v. 22.-
Les anciens, les grands prêtres et les scribes. Ces trois catégories de
personnages sont les trois ordres que constituent le Sanhédrin.
♦ v. 22.- Lc
ne rapporte pas l’intervention de Pierre pour détourner Jésus de la mort,
mais il insistera en 9,45 (Mais ils ne comprenaient pas cette parole; elle
leur restait voilée pour qu'ils n'en saisissent pas le sens; et ils
craignaient de l'interroger sur ce point) et 18,32-34 (Car il sera livré aux
païens, soumis aux moqueries aux outrages, aux crachats; après l'avoir
flagellé, ils le tueront et, le troisième jour, il ressuscitera.
Mais eux n'y
comprirent rien. Cette parole leur demeurait cachée et ils ne savaient pas
ce que Jésus voulait dire.) sur le fait que les disciples n’ont pas compris
cette annonce.
Cette
déclaration de Jésus concernant sa Passion est la première d’une série
d’annonces ou d’évocations de la Passion/Résurrection et de sa nécessité,
qui seront au nombre de 12. 6 annonces (9,22 ; 9,44 ; 13,32-33 ; 17,25 ;
18-31-34) et trois allusions évidentes (9,31 ; 9,51 ; 12,50). Après les
événements : 3 rappels de ces annonces (24,7 ; 24,26 ; 24,46).
Passage au
rite
Ce qui a été annoncé, ce qui a été accompli ; c’est rendu présent comme
mémorial de Jésus-Christ.
Pour le Notre
Père
Le N.
P. est une manière de professer notre foi en Celui qui nous l’a enseigné.
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SAMEDI VINGT-CINQUIÈME SEMAINE
Lc 9,43b-45
Introduction
Nous nous sommes rassemblés autour de Jésus. Pas par curiosité, mais par
envie de progresser dans sa connaissance, dans son amour, dans la fidélité
pour lui. Encore une fois, il nous avertira des difficultés. Pour nos
manques de toute sorte, demandons pardon.
Pour l’homélie
Contexte.
Jésus a annoncé pour la première fois sa Passion et sa Résurrection et
comment il faut le suivre. Il a été transfiguré. Il a guéri un enfant
épileptique : On comprend l’admiration des gens. Jésus les détrompe sur une
mauvaise compréhension : deuxième annonce de sa Passion – [Résurrection].
♦ v. 44.-
Mettez-vous en tête. Lit. Mettez-vous ces paroles dans vos oreilles,
car... (cf. 1,44 : Car lorsque ta salutation a retenti à mes oreilles, voici
que l'enfant a bondi d'allégresse en mon sein ; 4,21 : Alors il commença à
leur dire : « Aujourd'hui, cette écriture est accomplie pour vous à vos
oreilles »).
♦ v. 44.-
Aux mains des hommes. À la différence de Mt et de Mc, Luc ne rapporte
pas ici l’annonce de la résurrection de Jésus. C’est sans doute pour marquer
que l’incompréhension des disciples (v.45) porte sur la Passion du Christ.
♦ v. 45.-
Pour qu’ils n’en saisissent pas le sens. On peut traduire aussi : en
sorte qu’ils ne pouvaient en saisir le sens.
La distance
est grande entre Jésus et les disciples qui n’ont pas pu guérir un enfant
possédé (d’épilepsie). Le contraste est brutal entre la gloire céleste et la
misère des hommes que Jésus retrouve et accepte de soulager. (Épisode
précédant le nôtre).
Cependant le
héros qui délivre les hommes, c’est celui qui sera lui-même « livré aux
mains de hommes » : nouvelle annonce de la Passion, avec ce passif
caractéristique (va être livré), et nouvelle incompréhension des disciples
(évangile de lundi).
Passage au
rite
De même que hier (lors de la première annonce de la passion/résurrection),
de même aujourd’hui, nous devons dire : ce qui a été annoncé jadis, accompli
une fois pour toutes, est rendu présente jusqu’à ce qu’il vienne. Entrons
avec courage dans le sacrement, pour en puiser le courage de vivre ailleurs.
Pour le Notre
Père
« Mettons-nous bien dans nos têtes » aussi, les paroles de cette prière que
Jésus lui-même nous a appris… et disons à son Père et le nôtre…
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