Messes des jours en semaine T. O. :  VINGT-CINQUIÈME


INDEX

LUNDI VINGT-CINQUIÈME SEMAINE
MARDI VINGT-CINQUIÈME SEMAINE
MERCREDI  VINGT-CINQUIÈME SEMAINE
JEUDI VINGT-CINQUIÈME SEMAINE
VENDREDI VINGT-CINQUIÈME SEMAINE
SAMEDI VINGT-CINQUIÈME SEMAINE

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Lc 9,18.20:Un jour Jésus priait à l'écart. Comme ses disciples étaient là, il les interrogea: "Pour la foule qui suis-je?... ... ... Et vous, que dites-vous? Pour vous, qui suis-je?"   


LUNDI VINGT-CINQUIÈME SEMAINE
Lc 8,16-18

Introduction
            Nous chrétiens, nous sommes comme des accumulateurs. Ces appareils qui emmagasinent énergie électrique pour la donner là où il n’y en a pas, par exemple pour éclairer. Notre source d’énergie chrétienne c’est l’Esprit de Jésus Christ qui nous est transmis par sa parole, par la célébration des sacrements notamment l’Eucharistie. Purifions nos cœurs par la repentance afin de bien accueillir le don offert.

Pour l’homélie
            Contexte. Trois versets font la conclusion du discours en paraboles d’après Lc : la métaphore de la lumière pour dire le salut offert à tous ; et conclusion en forme d’avertissement. Encore une fois le mot écouter résonne dans les paroles de Jésus.

            ♦ v. 16.- Comme le suppose le v. 17, Lc oppose l’obscurité actuelle dont l’activité de Jésus est entourée au rayonnement à venir de la prédication apostolique. Il complète ainsi l’affirmation du v. 10 À vous il est donné de connaître les mystères du Royaume de Dieu ; mais pour les autres, c'est en paraboles, pour qu'ils voient sans voir et qu'ils entendent sans comprendre.

            ♦ v. 17.- À la manière dont... À différence de Mc (4,24 : Il leur disait : Faites attention à ce que vous entendez. C'est la mesure dont vous vous servez qui servira de mesure pour vous, et il vous sera donné plus encore.) Lc fait porter la sentence sur l’attitude de celui qui écoute. Chez lui c’est la conclusion du discours en paraboles.

            ♦ v. 18.- Même ce qu’il croit avoir. En ajoutant ce mot Lc réduit le paradoxe de la sentence. Il ne le fera pas dans son parallèle de 19,26 : Je vous le dis : à tout homme qui a, l'on donnera, mais à celui qui n'a pas, même ce qu'il a lui sera retiré.

            ♦ v. 18.- Celui qui a, possède, dans la foi en Jésus, la connaissance du Royaume ; il lui en sera accordé une connaissance plus complète encore.

            Dans cette péricope (8,16-18) Nous rencontrons pour la première fois deux de ces grandes assertions en forme de sentence qui appellent le lecteur à la réflexion. (Il y en aura 14 dans le cours de l’évangile). Elles commencent toutes par une formule généralisant, positive ou négative : Quiconque… ou Personne… [Personne n’allume… ; Celui qui…].  Le plus souvent elles expriment le mystère du Royaume en jouant sur des oppositions de termes ou en annonçant un paradoxe. Ici jouent les deux oppositions : cacher/manifesté ; donner/prendre. (Rien n’est cache… À celui qui a…)

            Luc a atténué l’original la phrase ce qu’il pense avoir…, en soulignant, à l’encontre des parallèles synoptiques (Mc 4,25 : Car à celui qui a, il sera donné ; et à celui qui n'a pas, même ce qu'il a lui sera retiré Mt 13,12 : Car à celui qui a, il sera donné, et il sera dans la surabondance ; mais à celui qui n'a pas, même ce qu'il a lui sera retiré) l’illusion de l’avoir. Cette illusion, d’après le contexte, doit se rapporter à l’écoute superficielle de la parole de Dieu.

            Même dans la parabole de la lumière, qui appelle le verbe voir, l’exhortation est ainsi formulée : Faites donc attention à la manière dont vous écoutez.

Passage au rite
            Jésus a été caché au fond de la terre. Il a été manifesté aussi à partir de Pentecôte. Nous célébrons cette réalité, ce mystère. Entrons-y pour être cachés nous aussi avec lui et devenir ses témoins.

Pour le Notre Père
            « Rien n’est caché qui ne doive apparaître au grand jour ». C’est cela que nous demandons en disant Que ton nom soit sanctifié. Jésus nous a appris à le demander ; disons donc…    retour   



MARDI VINGT-CINQUIÈME SEMAINE
Lc 8,19-21

Introduction
            Comme tous les matins, nous voici rassemblés autour de Jésus. Apportons-lui tous nous soucis pour découvrir comment les vivre en accord avec sa volonté. Que notre écoute de sa parole ne trouve pas des empêchements dans nos cœurs, ni par la distraction, ni par le péché. En tout cas, demandons pardon.

Pour l’homélie
            Contexte. Depuis samedi dernier (8,4) nous sommes dans une unité littéraire qui pourrait être comme caractérisée par le verbe écouter, qui apparaît neuf fois. Aujourd’hui nous entendons cette parole pour la neuvième fois. Sa portée est tout à fait très profonde.

            ♦ vv. 19-21.- La vraie famille de Jésus. Mt et Mc placent cet épisode avant le discours en paraboles. Lc le déplace pour en faire l’application de son discours.

            ♦ v. 19.- Et ses frères. Dans la Bible comme aujourd’hui en Orient, le mot frères peut désigner les fils de la même mère, soit les proches parents. (Par exemple, Gn 13,8 : Abram dit à Loth: Qu'il n'y ait pas de querelle entre moi et toi, mes bergers et les tiens: nous sommes frères ; Gn 14,16 : Abraham ramena tous les biens, il ramena aussi son frère Loth et ses biens, ainsi que les femmes et les parents, etc.)

            ♦ v. 20.- Ils veulent te voir. À la différence de Mc 3,21, Lc ne dit pas qu’ils viennent dans l’intention de s’emparer de lui.

            ♦ v. 21.- Ceux qui écoutent… Chez Mt, cet épisode (12,50), venant après la controverse avec les pharisiens (12,22-45), sert de contrepartie positive ; Jésus constitue avec ses disciples une famille spirituelle dont l’unique origine est les Père céleste (cf. 7,21). Lc précise, dans la ligne du discours précédent, qu’il faut écouter la parole dans la foi pour la mettre en pratique (cf. v. 15 dans la parabole de la semence en bonne terre). Il reprendra ce point à propos de la mère de Jésus (11,28 ; samedi 27ème semaine).

            Notre passage fait partie d’un ensemble (vv.4-21) où nous trouvons la parabole du semeur et son explication, la métaphore de la lampe, et un bref épisode sur la vraie famille de Jésus, dont la conclusion manifeste la ligne de force de ce petit ensemble : Ma mère et mes frères, ce sont ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la mettent en pratique. Ainsi est souligné que l’enseignement de Jésus est constitutif d’une communauté nouvelle, dont la caractéristique est l’écoute de la Parole de Dieu, identifiée à son propre message.

Passage au rite
            La mère de Jésus et ses frères étaient venus pour le trouver. Nous aussi, mais autrement. Nous le trouvons dans l’écoute et dans la communion ; impossible dans la « communion sacramentelle » s’il n’y a pas eu d’abord « communion dans la Parole de Dieu ». Entrons dans la rencontre de Jésus.

Pour le Notre Père
            Nous sommes la famille de Jésus. C’est lui-même qui nous accorde la possibilité de dire à Dieu le même mot dont il se servait Abba, « Père », « Notre Père ». C’est pourquoi nous osons dire.    retour



MERCREDI VINGT-CINQUIÈME SEMAINE
Lc 9,1-6

Introduction
            Comme d’habitude, mais non par habitude, nous, qui essayons de vivre en disciples, nous sommes venus rencontrer Jésus. Nous sommes venus pour être envoyés : « Allez dans la paix du Christ ! ». Libérons notre cœur et notre pensée de préjugés et de tout péché pour devenir disponibles. Reconnaissons avoir besoin de pardon et d’aide.

Pour l’homélie
            Contexte. Nous rentrons dans une partie du récit de Lc qui est comme le sommet de son ministère en Galilée, avant d’entamer le long parcours jusqu’en Jérusalem. Les disciples qui ont suivi, sont munis et renseignés pour être envoyés.

            ♦ v. 1.- Il leur donna de guérir les maladies. Exorcismes et guérisons relèvent du même pouvoir. La maladie est un signe du règne de Satan et du péché ; guérir est un signe de la victoire sur Satan. (Mt 17,18 : Jésus menaça le démon, qui sortit de l'enfant, et celui-ci fut guéri dès cette heure-là).

            ♦ v. 2.- Il les envoya. [Voir Mardi 23ème : 6,13.- Il donna le nom d’apôtres. Lc souligne que les Douze sont choisis parmi les disciples et qu’ils reçoivent le nom d’apôtres. Ce titre désigne ceux que Jésus envoie porter son message de salut. Lc l’utilise six fois dans son évangile (ici ; 9,10 ; 11,49 ; 17,5 ; 22,14 ; 24,10) ; Mt et Jn, 1 fois : Mc, 2 fois. À la différence de Paul, il réserve ce nom aux Douze (sauf Ac 14,4.14).]

            C’est à ce même verbe (απέστειλεν, apesteilen) que correspond le mot apôtre-envoyé, chargé de mission. La synagogue juive connaissait des envoyés officiels pour lesquels valait le principe : l’envoyé est égal à celui qui l’envoie. Dans Mt 15,24 : Jésus répondit : Je n'ai été envoyé qu'aux brebis perdues de la maison d'Israël ; mais surtout dans Jn, Jésus se présente comme l’envoyé du Père. P. e. 3,17 Car Dieu n'a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lu ; 5,36-37 : Or je possède un témoignage qui est plus grand que celui de Jean: ce sont les œuvres que le Père m'a données à accomplir; je les fais et ce sont elles qui portent à mon sujet témoignage que le Père m'a envoyé (απέσταλκεν). Le Père qui m'a envoyé a lui-même porté témoignage à mon sujet. Mais jamais vous n'avez ni écouté sa voix ni vu ce qui le manifestait.

            v. 5.- Secouez la poussière de vos pieds. Geste de rupture connu du monde antique. On ne veut rien emporter avec soi d’une cité ou d’une ville jugée indigne, ici, de recevoir l’Évangile. (Accomplissement en Ac 13,51 Ceux-ci (Paul et Barnabas), ayant secoué contre eux la poussière de leurs pieds, gagnèrent Iconium).

            Les apôtres sont « envoyés » avec un programme identique à celui de leur Maître : « proclamer le Règne de Dieu – annoncer la bonne nouvelle – guérir », y compris des démoniaques. Les apôtres vont démultiplier la mission de Jésus lui-même en apportant son message et les signes qui l’attestent : un dire et un faire en vue de quoi ils reçoivent de lui la compétence nécessaire, qui n’est autre que la sienne. (Il leur donna puissance (dynamis) et autorité (exousia)… Celui qui avait repoussé (dans le désert) l’offre du faux donateur, peut devenir, de la part de Dieu, l’authentique donateur d’un pouvoir qui permet de vaincre des forces démoniaques qui oppriment les hommes. Lc nous rappelle que la mission évangélique est un combat libérateur.

Passage au rite
            La puissance et l’autorité de Jésus ne l’ont pas privé de la passion et la mort. C’est ici qui s’est manifesté justement cette puissance et autorité. Mon corps livre pour vous, mon sang versé pour vous. Entrons en communion dans le mystère accompli par Jésus

Pour le Notre Père
            « Que ton Règne vienne » grâce aux envoyés… que nous sommes. Prions donc…    retour



JEUDI VINGT-CINQUIÈME SEMAINE – IMPAIR
Lc 9,7-9

Introduction
            « Hérode cherchait à voir Jésus ». Simple curiosité. Nous aussi nous aimerions voir Jésus. Nous sommes là pour cela : pour le voir. Si nous avions la foi, notre désir serait accompli. Que le Seigneur lui-même purifie notre regard intérieur.

Pour l’homélie
            Contexte. Nous sommes dans une partie du récit de saint Luc où, à partir des questions que les gens de l’époque se posaient sur Jésus, nous apprenons petit à petit le mystère de sa personne.

             ♦ v. 7.- Hérode le tétrarque. Il s’agit d’Hérode Antipas gouverneur de la Galilée et de la Pérée de l’an 4 avant JC, à l’an 39 après JC. On l’appelle le tétrarque pour le distinguer de son père le roi Hérode le Grand.

            ♦ v. 7.- …était perplexe. Chez Mt (14,2 : et il dit à ses familiers : « Cet homme est Jean le Baptiste ! C'est lui, ressuscité des morts ; voilà pourquoi le pouvoir de faire des miracles agit en lui ») et Mc (6,16 : Entendant ces propos, Hérode disait : « Ce Jean que j'ai fait décapiter, c'est lui qui est ressuscité »), Hérode croit que Jean Baptiste est ressuscité. Pour Lc, ce monarque hellénistique doit être trop sceptique pour admettre une telle possibilité.

            ♦ v. 8.- …qu’Élie était apparu, comme l’annonçait Ml 3,23 (Voici que je vais vous envoyer Elie, le prophète, avant que ne vienne le jour du Seigneur, jour grand et redoutable.)

           ♦ v. 9.- Il cherchait à le voir. Lc prépare ici 23,8 (À la vue de Jésus, Hérode se réjouit fort, car depuis longtemps il désirait le voir, à cause de ce qu'il entendait dire de lui, et il espérait lui voir faire quelque miracle.)

            À partir de la question des nazaréens (4,22 : Tous lui rendaient témoignage; ils s'étonnaient du message de la grâce qui sortait de sa bouche, et ils disaient: «N'est-ce pas là le fils de Joseph?) la question sur l’identité de Jésus s’est manifesté 9 fois : question des pharisiens à propos du pardon des péchés (2 fois), question de Jean Baptiste exprimant son doute (1 fois), des disciples après la tempête apaisée (1 fois) ; affirmation des esprits impurs le reconnaissant comme « le Saint de Dieu » le « Fils de Dieu » ou le « Fils du Très Haut », et de la foule le qualifiant de « Grand prophète ».
La longue quête de l’identité de Jésus va aboutir à la confession de foi de Pierre, scène charnière de la narration évangélique chez les trois synoptiques. Mais la construction propre à Lc est spécialement concentrée pour focaliser l’attention sur ce point. Le texte de Lc opère un rapprochement très net entre la perplexité d’Hérode (vv.7-9) et les questions posées par Jésus aux disciples (vv. 18-21 : Et il les interrogea : « Qui suis-je au dire des foules ? » Ils répondirent : « Jean le Baptiste; pour d'autres, Elie ; pour d'autres, tu es un prophète d'autrefois qui est ressuscité. » Il leur dit : « Et vous, qui dites-vous que je suis ? » Pierre, prenant la parole, répondit : « Le Christ de Dieu. » Et lui, avec sévérité, leur ordonna de ne le dire à personne.)

Passage au rite
            Hérode cherchait à voir Jésus. Nous le voyons avec les yeux de la foi : faiseur de miracles, crucifié, mort, glorifié, donateur de l’Esprit. Entrons le plus profondément possible en communion avec lui.

Pour le Notre Père
            La tentation dont nous demandons être libérés, c’est de perdre notre foi en Jésus. C’est lui notre unique Sauveur ; personne d’autre doit remplir cet espace dans notre cœur.    retour



VENDREDI VINGT-CINQUIÈME SEMAINE
Lc 9,18-22

Introduction
            Jésus est à l’écart avec ses disciples. Comme nous, maintenant. Il va nous demander quelle est notre foi en sa personne. Notre présence est déjà une réponse. Mais s’il y avait eu des incohérences demandons-lui pardon.

Pour l’homélie
            ♦ v. 18.- Comme il était en prière. Très souvent mentionné en Lc : 5,16 : à la fin de la journée de Capharnaüm ; 6,12 : avant le choix des Douze ; 9,18 : aujourd’hui ; 9,28-29 : Transfiguration ; 10,21 : après l’échec dans les villes galiléennes ; 11,1 : avant l’enseignement du Notre Père ; 22,32 : pour la foi de Pierre ; 22,40.46 : à Gethsémani ; 23,34 : au moment d’être cloué sur la croix ; 23,46 : au moment de mourir.

            ♦ v. 18.- À l’écart. Selon Mt 16,13 et Mc 8,27, la scène se passa dans la région de Césarée de Philippe ; Jn 6,59 la place à Capharnaüm. Lc se borne à noter l’isolement de Jésus avec ses disciples.

            ♦ v. 20.- Le Christ de Dieu. Lc répétera ce titre en 23,35 (Le peuple restait là à regarder; les chefs, eux, ricanaient ; ils disaient : « Il en a sauvé d'autres. Qu'il se sauve lui-même s'il est le Messie de Dieu, l'Élu ! »). Il a déjà montré Jésus proclamé Christ par les anges (1,32-33 : Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut. Le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; il régnera pour toujours sur la famille de Jacob, et son règne n'aura pas de fin ; 2:11 : Il vous est né aujourd'hui, dans la ville de David, un Sauveur qui est le Christ Seigneur), par Siméon (2,26.30 : Il lui avait été révélé par l'Esprit Saint qu'il ne verrait pas la mort avant d'avoir vu le Christ du Seigneur ; Car mes yeux ont vu ton salut.), par les démons (4,41 : Des démons aussi sortaient d'un grand nombre en criant : « Tu es le Fils de Dieu ! » Alors, leur commandant sévèrement, il ne leur permettait pas de parler, parce qu'ils savaient qu'il était le Christ.), mais Pierre est le premier des disciples à donner ce titre à Jésus. Sur la traduction le Christ : Le grec Christos, littéralement celui qui a reçu l’onction [de Dieu], correspond à l’hébreu Mashiah. La TOB traduit Messie lorsque ce titre est prononcé par des Juifs qui lui donnent un sens national et politique (de même qu’en 3,15 ; 22,67 ; 23,2.35.39 et 20,41). On traduit ce même mot par le Christ dans des textes où apparaît sa nouveauté chrétienne (2,11.26 ; 4,41 ; 9,20 ; 24,26.46).

            ♦ v. 22.- En disant. Lc lie étroitement le silence que Jésus impose à ses disciples sur sa dignité messianique et l’annonce de sa mort prochaine. C’est quand Jésus sera ressuscité que les Douze proclameront publiquement Jésus Messie (Ac 2,36 : Que toute la maison d'Israël le sache donc avec certitude : Dieu l'a fait et Seigneur et Christ, ce Jésus que vous, vous aviez crucifié.)

            ♦ v. 22.- Les anciens, les grands prêtres et les scribes. Ces trois catégories de personnages sont les trois ordres que constituent le Sanhédrin.

            ♦ v. 22.- Lc ne rapporte pas l’intervention de Pierre pour détourner Jésus de la mort, mais il insistera en 9,45 (Mais ils ne comprenaient pas cette parole; elle leur restait voilée pour qu'ils n'en saisissent pas le sens; et ils craignaient de l'interroger sur ce point) et 18,32-34 (Car il sera livré aux païens, soumis aux moqueries aux outrages, aux crachats; après l'avoir flagellé, ils le tueront et, le troisième jour, il ressuscitera.

            Mais eux n'y comprirent rien. Cette parole leur demeurait cachée et ils ne savaient pas ce que Jésus voulait dire.) sur le fait que les disciples n’ont pas compris cette annonce.

            Cette déclaration de Jésus concernant sa Passion est la première d’une série d’annonces ou d’évocations de la Passion/Résurrection et de sa nécessité, qui seront au nombre de 12. 6 annonces (9,22 ; 9,44 ; 13,32-33 ; 17,25 ; 18-31-34) et trois allusions évidentes (9,31 ; 9,51 ; 12,50). Après les événements : 3 rappels de ces annonces (24,7 ; 24,26 ; 24,46).

Passage au rite
             Ce qui a été annoncé, ce qui a été accompli ; c’est rendu présent comme mémorial de Jésus-Christ.

Pour le Notre Père
             Le N. P. est une manière de professer notre foi en Celui qui nous l’a enseigné.    retour
 

 

SAMEDI VINGT-CINQUIÈME SEMAINE
Lc 9,43b-45

Introduction
            Nous nous sommes rassemblés autour de Jésus. Pas par curiosité, mais par envie de progresser dans sa connaissance, dans son amour, dans la fidélité pour lui. Encore une fois, il nous avertira des difficultés. Pour nos manques de toute sorte, demandons pardon.

Pour l’homélie
            Contexte
. Jésus a annoncé pour la première fois sa Passion et sa Résurrection et comment il faut le suivre. Il a été transfiguré. Il a guéri un enfant épileptique : On comprend l’admiration des gens. Jésus les détrompe sur une mauvaise compréhension : deuxième annonce de sa Passion – [Résurrection].

            ♦ v. 44.- Mettez-vous en tête. Lit. Mettez-vous ces paroles dans vos oreilles, car... (cf. 1,44 : Car lorsque ta salutation a retenti à mes oreilles, voici que l'enfant a bondi d'allégresse en mon sein ; 4,21 : Alors il commença à leur dire : « Aujourd'hui, cette écriture est accomplie pour vous à vos oreilles »).

            ♦ v. 44.- Aux mains des hommes. À la différence de Mt et de Mc, Luc ne rapporte pas ici l’annonce de la résurrection de Jésus. C’est sans doute pour marquer que l’incompréhension des disciples (v.45) porte sur la Passion du Christ.

            ♦ v. 45.- Pour qu’ils n’en saisissent pas le sens. On peut traduire aussi : en sorte qu’ils ne pouvaient en saisir le sens.

            La distance est grande entre Jésus et les disciples qui n’ont pas pu guérir un enfant possédé (d’épilepsie). Le contraste est brutal entre la gloire céleste et la misère des hommes que Jésus retrouve et accepte de soulager. (Épisode précédant le nôtre).

            Cependant le héros qui délivre les hommes, c’est celui qui sera lui-même « livré aux mains de hommes » : nouvelle annonce de la Passion, avec ce passif caractéristique (va être livré), et nouvelle incompréhension des disciples (évangile de lundi).

Passage au rite
            De même que hier (lors de la première annonce de la passion/résurrection), de même aujourd’hui, nous devons dire : ce qui a été annoncé jadis, accompli une fois pour toutes, est rendu présente jusqu’à ce qu’il vienne. Entrons avec courage dans le sacrement, pour en puiser le courage de vivre ailleurs.

Pour le Notre Père
            « Mettons-nous bien dans nos têtes » aussi, les paroles de cette prière que Jésus lui-même nous a appris… et disons à son Père et le nôtre…
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