LUNDI HUITIÈME SEMAINE
Si 17,24-29
Réponse du Psaume : « Pardonne-moi, mon Dieu, relève-moi ! » (EqC n.
196)
Mc 10,17-27
Introduction
De même que sur ce personnage de
l’évangile, c’est sûr que Jésus a mis son regard sur nous, qui
sommes venus le rencontrer dans la célébration eucharistique. Et
c’est aussi sûr qu’il s’est mis à nous aimer. Puissions-nous
répondre à son amour avec le notre, en commençant par reconnaître
nos péchés.
Pour l’homélie
Contexte.- Une histoire triste
d’une vocation manquée. L’homme a compris que l’appel lui venait de
Dieu lui-même : se met à genoux, geste quasi liturgique : « Bon
maître »… Le drame de l’homme que Jésus a devant lui, c’est qu’il
est déjà un bon juif et qu’il n’est pas prêt à en faire plus. En lui
demandant alors de devenir pauvre et de le suivre, Jésus met en
valeur l’originalité de la morale évangélique. Elle ne se réduit pas
à des préceptes qu’il faut observer, encore moins à une codification
du permis et défendu. Elle est pour chacun, là où il est, de faire
un pas de plus. Pour un homme déjà juste et pieux comme le riche qui
veut posséder la vie éternelle, la seule avancée possible est de
l’ordre de la dépossession : il faut qu’il abandonne les richesses
terrestres pour un trésor invisible.
A la suite du refus de l’homme riche, les
disciples ne comprenaient pas. Dans de nombreux textes bibliques les
richesses sont considérées comme une bénédiction de Dieu. Pourquoi
le Maître les considère-t-il comme un handicap ? L’accès au Règne de
Dieu est difficile (v. 24), et pour les riches particulièrement (v.
25).
♦ v. 19.- Le Décalogue : Ensemble de Ex
20,12-16 ; Dt 5,16-20. Tu ne feras pas de tort est une
surcharge au Décalogue, absente de Mt et de Lc.
♦ v.- 25.- Le dicton, du chameau et du
trou d’une aiguille il faut le garder tel quel : exagération qui ne
fait que faire comprendre la difficulté du problème.
♦ v. 27.- Car tout est possible à
Dieu. Allusion à « Y
a-t-il une chose trop prodigieuse pour le SEIGNEUR ? À la date où je
reviendrai vers toi, au temps du renouveau, Sara aura un fils.»
(Gn 18,14)
Passage au rite
La vie est la plus grande bénédiction. La
donner, totalement jusqu’au bout (la croix), en croyant de la
récupérer glorifiée, est-il possible aux hommes ? Jésus y a cru… et
devant l’exemple de Jésus, quelle est notre conduite ?
Pour le Notre Père
Prier comme il faudrait le Notre, est-il
possible ? Que le Père lui-même vienne à notre aide, avec l’envoi du
Saint Esprit, pour que nous puissions dire et vivre en vérité…
MARDI HUITIÈME SEMAINE
Si 35,1-12
Réponse du Psaume : « Marchons sur les pas du Seigneur pour rendre
gloire à notre Dieu » (Missel noté, p. 33 A)
Mc
10,28-31
Introduction
Le Seigneur ne se laisse pas vaincre en
générosité. Quelque chose nous avons quitté pour être là en sa
présence. Ce n’est quelque chose qu’il nous donnera, ce sera
lui-même. Demandons pardon d’avoir été mesquins à son égard.
Pour l’homélie
♦ v. 29.- À cause de l’évangile.
Est une mention particulière de Mc.
♦ v. 30.- Avec des persécutions.
Encore une précision propre à Mc : suivre Jésus c’est toujours
s’exposer à être persécuté comme le fut le Maître lui-même.
♦ v. 31.- Beaucoup de premiers… À
la différence des esséniens qui promettaient la gloire aux leurs et
vouaient tous les autres hommes à la perdition, Jésus ne classe pas
ses contemporains en deux catégories : son avertissement et sa
promesse concernent tous les hommes.
Contexte.- La réponse de Jésus
dépasse la question de Pierre « qui a tout laissé » : « tout homme »
qui a donné recevra, pas seulement les disciples. Et ce qu’il
recevra est beaucoup plus considérable que ce qu’il aura quitté :
(sens littéral :) on laisse une maison ou un père ou une mère (v.
29)… on reçoit des maisons et des mères (v. 30). * On ne reçoit pas
des Pères : car on n’en a qu’un seul ! Il n’y pas de commune mesure
(centuple) entre ce à quoi l’homme renonce et ce que Dieu
donne.
En insistant sur ce point de quitter
« pour Jésus et l’évangile » (signe d’ajout post pascal ?),
Mc s’adresse visiblement à la communauté de Rome pour laquelle il
écrit : les persécutions sévissent, celui qui s’attache au Christ a
souvent dû prendre des distances déchirantes à l’égard de ses
proches. Mais une nouvelle famille est là, celle de l’Église, qui
aide à supporter les difficultés et annonce déjà le bonheur de la
vie éternelle.
Passage au rite
L’existence de Jésus, d’un bout à
l’autre, n’a été qu’un don total de soi. Ce don, nous le rendons
présent maintenant sur l’autel… avec « le centuple » de la
glorification. Y participer devrait nous aider à faire comme lui,
sans marchander.
Pour le Notre Père
Jésus nous a appris à demander… avec des
priorités… essayons de les garder dans nos esprits tout en disant
encore une fois la prière su Seigneur.
MERCREDI HUITIÈME SEMAINE
Si 36,1.4-5a.10-17
Réponse du Psaume : « Seigneur, ne nous traite pas selon nos péchés,
Seigneur, ne nous juge pas selon nos offenses,
que descende sur nous ta miséricorde » (Missel noté, p. 203)
Mt 10,32-45
Introduction
Jésus monte à Jérusalem accompagné de ses
disciples. Il leur annonce pour la troisième fois sa Passion et sa
Résurrection. Eux, ils demandent n’importe quoi. Venir à la messe
c’est partager ce Mystère de Mort et de Résurrection avec Jésus…
Qu’allons-nous lui demander ? Pour commencer… pardon !
Pour l’homélie
Contexte.- À la première annonce,
c’est l’incompréhension de Pierre qui a suivi. À la deuxième, celle
des disciples. Maintenant à la troisième, ce sont les fils de
Zébédée ; et les dix autres à leur suite. À toutes trois mésententes
des disciples suit une instruction de la part de Jésus sur le
service.
♦ v. 32.- Devant eux, ce n’est pas
seulement un détail d’ordre narratif (habitude rabbinique). Pour Mc,
l’attitude de Jésus marchant le premier, dans l’assurance de sa
mission, contraste avec l’incertitude et la crainte des disciples
devant ce qui les attend à Jérusalem.
♦ v. 33-34.- En chemin
caractéristique de Mc ; de même que Jésus devant, et les
disciples suivant. Montaient, pour aller à
Jérusalem on doit toujours monter, quelque soit l’origine du
chemin. Jéricho était à -250 m, et Jérusalem à +800 m. Dans cette
troisième annonce : 8 éléments : livraison aux grands prêtres ;
condamnation à mort ; livraison aux païens ; moqueries ; crachats ;
flagellation ; mort ; résurrection. Tous dans le récit de la
Passion. Remarque : on parle seulement de mort, on ne parle
pas de crucifixion. On a le droit de penser à une élaboration
de communauté quant aux détails, pas au contenu de l’annonce.
♦ vv. 35-43.- L’assignation des premières
places. v. 37.- L’un à ta droite et l’autre à ta gauche. Ces
deux places ne sont pas seulement les places d’honneur ; elles
signifient une étroite association à l’autorité de celui qui règne.
Le seul moment de l’évangile de Mc où deux personnes sont installées
à droite et à gauche de Jésus, c’est quand il agonisera sur la
croix et que deux brigands partageront son supplice.
♦ v. 38.- La coupe. Parfois
symbole de joie : lorsque le maître de maison l’offre à son
hôte en signe de respect et bienvenue ; de consolation, aux
banquets funéraires ; et même coupe de salut. Mais aussi,
symbole d’amère souffrance et, avec une nuance de châtiment, symbole
de la colère divine : « Le
Seigneur tient en main une coupe, il verse un vin âpre et fermenté :
ils le boiront, ils en laperont même la lie, tous les impies de la
terre »
(Ps 75,9). Le baptême, de par son étymologie, signifie
plongeon, submersion, noyade, annonce aussi la passion.
♦ v. 40.- [Quant à s’assoir…] ce sera
donné à ceux pour qui cela est préparé. Passif qui exprime
l’action divine ; il faut comprendre : préparé par Dieu.
Cette façon de parler est insatisfaisante pour un esprit moderne.
Elle a de relents de prédestination. Il y a là une difficulté du
langage biblique qui insiste tellement sur l’initiative aimante de
Dieu qu’il semble nier la liberté humaine. Pourtant quand on lit les
récits de l’AT ou du NT sans isoler les formules, on se rend compte
que l’homme est toujours libre et que les choix de Dieu n’ont rien
de caprice, ni enlèvent la liberté des hommes.
♦ vv. 41-45.- Pour se faire comprendre,
Jésus fait une « excursion » par le domaine de la politique. En
regardant le spectacle des gens qui ne cherchent qu’à « monter »,
que le succès, les disciples doivent se rendre compte qu’ils sont
obligés justement à faire le contraire. Le modèle du disciple, c’est
le serviteur (diakonos) et l’esclave (doulos) de même que le Fils
de l’homme…. Jésus présente un modèle de
communauté-sans-pouvoir, mais non une communauté-sans-autorité… de
service ! (Service, conclusion des trois enseignements
après les mésententes qui suivent les annonces).
Passage au rite
« Le Fils de l’homme es venu pour
servir… » « et nous te rendons grâce parce que tu nous as choisi
pour servir en ta présence. » Unis au Christ à la messe ; unis au
Christ pendant la journée.
Pour le Notre Père
« Ta volonté », c’est de nous servir les uns les
autres comme Jésus l’a fait.
JEUDI HUITIÈME SEMAINE
Si 42,15-25
Réponse du Psaume : « Toute la terre, Seigneur, est remplie de ton
amour » (Missel noté vert, p. 56/2)
Mt 10,46-52
Introduction
Lundi dernier nous avons été témoins
d’une rencontre ratée avec Jésus, aujourd’hui c’est le contraire.
Celui qui rencontre Jésus fait de son mieux pour le rejoindre.
Puissions-nous l’imiter.
Commençons en
lui demandant de nous débarrasser du poids de nos péchés.
Pour l’homélie
Contexte.- Dernier épisode avant
d’arriver à Jérusalem. Au début : L’aveugle mendie au bord du
chemin ; à la fin : Bartimée, en y voyant, suit Jésus sur la
route. Qu’est-ce qui s’est passé entre-deux ?
Peut-être aussi : En parallèle avec le
récit de l’aveugle de Bethsaïde, qui voyait avec difficulté: la
difficulté de croire de Pierre ; Bartimée y voit clairement et suit
Jésus. Bartimée devient modèle de disciple.
♦ v.46.- Jéricho (chemin obligé pour
monter à Jérusalem) à -250 m en dessous de la mer Méditerranée ;
Jérusalem à +800, et à 37 km de distance.
Un mendiant aveugle :
pauvre ; « seul » pose problème, car d’habitude ils allaient deux
par deux. Le climat, la poussière, le manque d’hygiène faisaient
beaucoup d’aveugles. Personnage dont on sait le nom ; très peux de
cas dans Mc.
♦ v. 47-48.- L’acclamation Fils de
David titre populaire du Messie. D’où l’a-t-il appris ?
Soulignons l’entêtement à appeler, la volonté de s’approcher de
Jésus.
♦ v. 49.- La foule qui était un obstacle,
lorsque Jésus appelle l’aveugle, change d’avis et encourage
l’aveugle à rencontrer Jésus. (Rôle ambiguë des foules).
♦ v. 50.- Bartimée jette son manteau ; sa richesse ; son
unique avoir. Exode 22,25-26 :
« Si tu prends en gage
le manteau de ton prochain, tu le lui rendras avant le coucher du
soleil. Car c’est sa saule couverture, c’est le manteau de son corps
dans lequel il se couche… »
Parce que lui empêchait de courir ?
Par rapport
aux apôtres, ils ont fait pareil : « Nous avons tout quitté… »
Par rapport à
l’homme riche, Bartimée a fait ce que l’autre n’a pas pu réaliser :
quitter sa richesse… et par la suite accomplit ce qui est le plus
important « suivre Jésus sur la route ».
Curiosité :
comment pouvait-il bondir et courir en étant aveugle ? Est-ce qu’il
y a vu, tout en allant vers Jésus ?
♦ v. 51.- Rabbouni : mot araméen
qui signifie respect et proximité « Mon bon Maître ». Le dialogue
entre Jésus et Bartimée ressemble à d’autres : « Si tu peux… »
guérison d’un lépreux (1,40ss) ; avec Jaïros (5,21) ; avec la
syro-phénicienne (7,24) ; la guérison de l’enfant épileptique
(9,14ss). Bartimée est le dernier guérit par Jésus avant d’entrer
dans la passion.
♦ v. 52.- Ta foi t’a sauvé.
Comment s’est manifestée la foi de Bartimée ? En plus de ce que
Jésus pouvait connaître par son regard pénétrant, c’est l’ensemble
des gestes de l’aveugle qui l’ont manifestée. Suivait Jésus sur
la route : C’est un des leitmotive de Mc : Jésus est toujours
(ou presque) en route ; on est disciple dans la mesure où on le suit
sur son chemin.
Passage au rite
La célébration eucharistique est un
chemin sacramentel qui conduit à s’unir au Christ dans son Mystère
Pascal. C’est cela qui est insinué dans la suite de Jésus que fait
Bartimée. Puissions-nous faire pareil maintenant ; chacun sait de
quoi il devrait se débarrasser pour mieux suivre.
Pour le Notre Père
Jésus déclare, en saint Jn, avoir reçu du
Père ses disciples ; et il le prie de les lui garder. En disant le
Notre Père, demandons-lui aussi de toujours rester unis au Christ,
de le suivre toujours et partout.
VENDREDI HUITIÈME SEMAINE
Si 44,1.9-13
Réponse du Psaume : « Peuple de Dieu, réjouis-toi, car le Seigneur
est en toi en vaillant Sauveur » (EqC
n. 305)
Mc 11,11-25
Introduction
Nous sommes arrivés à un point du récit
de saint Mc où il nous faut être plus contemplatifs que chercheurs
de leçons à apprendre ; même si cela est toujours possible. La
« purification » du temple tient plus à la purification des
intentions de ceux qui y vont, qu’à une sorte de ménage
anti-commercial. Demandons pardon pour ce qui, en nous, vrai temple
du Seigneur, puisse lui déplaire.
Pour l’homélie
♦ v. 11.- Après avoir regardé autour
de lui. Ce détail prépare la scène de l’expulsion des vendeurs
du Temple (15-19). Il s’agit de l’ensemble du lieu saint avec ses
parvis et non de l’édifice qui en constitue le cœur – le Sanctuaire
– et dont l’accès n’était permis qu’aux prêtres.
♦ v. 13.- Car ce n’était pas le temps
des figues. Entre deux épisodes situés au Temple, le figuier
peut figurer le Temple où le Messie ne trouve aucun fruit. Par
ailleurs l’efficacité de la parole de Jésus au v. 14 (Que jamais
plus personne ne mange…) illustre, selon Mc, la puissance de la
foi et de la prière. (Cfr. Za 14,21 :
Toute
marmite à Jérusalem et en Juda sera consacrée au SEIGNEUR le
tout-puissant. Tous ceux qui viendront présenter un sacrifice s'en
serviront pour cuire leur offrande. Il n'y aura plus de marchand
dans la Maison du SEIGNEUR le tout-puissant, en ce jour-là).
♦ v. 16.- Il ne laissait personne
traverser le Temple.- Sans doute le parvis des païens servait-il
de raccourci entre la ville et le mont des Oliviers ; on
l’empruntait sans se soucier du trouble qui en résultait.
♦ v. 17.- Maison de prière pour toutes
les nations. La purification du Temple acquiert ainsi une portée
universelle : le parvis des païens est aussi saint que celui
d’Israël.
♦ v. 17.- Jr 7,11. Dans ce chapitre le
prophète proclame l’inutilité pour les Judéens de venir adorer au
Temple si leur conduite n’est pas d’abord conforme à la justice et
au respect de la loi.
« Pouvez-vous donc commettre le rapt, le meurtre, l'adultère, prêter
de faux serments, brûler des offrandes à Baal, courir après d'autres
dieux qui ne se sont pas occupés de vous, puis venir vous présenter
devant moi dans cette Maison sur laquelle mon nom a été proclamé et
dire: “Nous sommes sauvés!” et puis continuer à commettre toutes ces
horreurs ? Cette Maison sur laquelle mon nom a été proclamé, la
prenez-vous donc pour une caverne de bandits ? Moi, en tout cas, je
vois qu'il en est ainsi - oracle du Seigneur ».
(Jr 7,9-11)
♦ v. 19.- Le soir… ils sortaient de la
ville. Il ne s’agit plus d’un fait isolé, mais d’une habitude
(verbe à l’imparfait).
♦ v. 24.- Tout ce que vous demanderez…
La parole sur la puissance de la foi (v. 23) est ici appliquée à la
prière.
♦ v. 25.- Pour que votre Père qui est
aux cieux vous pardonne.- Inhabituelle chez Mc, cette formule
confirme la dépendance à l’égard d’un recueil de paroles de Jésus.
Passage au rite
« Oui, le zèle pour ta maison m'a
dévoré; ils t'insultent, et leurs insultes retombent sur moi »
(Ps 69/68,10). C’est dans Jn 2,17. La « maison » à la place de
« Celui qui l’habite ». Dévoré jusqu’à mourir… mais aussi ressuscité
par la fidélité du Père. Nous sommes l’objet de ce mystère ; il a
été dévoré pour nous, son vrai temple. Puissions-nous nous unir à
Lui pour toujours.
Pour le Notre Père
Jésus accomplit en tout, dans chaque
geste, ce que le Père attend de lui. Faisons la prière qu’il nous a
apprise pour faire aussi comme lui.
SAMEDI HUITIÈME SEMAINE
Si 51,12-20
Réponse du Psaume : « La loi du Seigneur est joie pour le cœur »
(EqC n. 231)
Mc 11,27-33
Introduction
Contemplons comment Jésus déjoue une
question piège, peut-être sans mauvaise volonté – ce n’est pas sûr
du tout – de la part des autorités religieuses juives. Car il a
répondu par une autre question piège, qui a mis ses interlocuteurs
dans l’embarras. Jésus a toujours parlé sans « double fond », ce qui
l’a conduit à la Croix… et à la droite du Père. Puissions-nous faire
pareil pour finir pareil.
Pour l’homélie
♦ v. 27.- Les grands prêtres sont les
responsables officiels de l’ensemble des bâtiments et de ce qui s’y
passe.
♦ v. 28.- Fais-tu cela. Pour
signifier la « purification » du Temple ; car pour Mt et Lc « cela »
pourrait de référer aux enseignements de Jésus.
♦ v. 31.- Du ciel, c’est-à-dire de
Dieu.
Contexte.-
Il faut enchaîner avec le passage où Jésus a exercé son autorité
dans le Temple. La réponse de Jésus n’est pas un refus de répondre,
ni une échappatoire, mais un préalable nécessaire : pour que le
sanhédrin puisse reconnaître l’autorité de Jésus, il faudrait qu’il
soit disposé à accueillir la mission d’un prophète et surtout celle
de son précurseur.
Cette suite de questions pièges qui
seront posées à Jésus rappellent la cinq controverses du début du
ministère de Jésus (2,1 – 3,6).
La question posée à Jésus est sournoise.
Ils demandent à Jésus s’il a reçu un quelconque mandat pour agir
comme il l’a fait, tout en sachant très bien qu’eux seuls peuvent
donner une telle délégation de pouvoir. Jésus ne peut donc se
réclamer d’aucune autorité humaine. Quant à l’autorité qui vient de
Dieu, ils pensent en être eux-mêmes les dépositaires ; et si Jésus
la mettait en doute, il se ferait facilement accuser de blasphème.
[Si Jésus avait dit directement qu’il
avait fait cela par l’autorité qui lui venait de Dieu, il aurait pu
se faire accuser de blasphème : en se plaçant au dessus de
l’autorité du Sanhédrin ; ou en se faisant l’égal de Dieu. Cependant
il a dit que son autorité venait de Dieu dans le sous entendu de son
refus de répondre. « Puisque vous ne reconnaissez pas que l’agir de
Jean ‘venait de Dieu’, ce n’est pas la peine que je vous réponde
d’où vient l’autorité qui m’a permis de faire cela, car c’est la
même qui a permis à Jean d’agir comme il l’a fait. »]
La question réponse de Jésus coince ses
adversaires. La foule les empêche de nier que la mission de Jean
venait de Dieu. Car l’autorité qui a conféré la mission à Jean
(Dieu) est la même qui l’a conféré à Jésus. S’ils ne veulent pas
reconnaître le mandataire de Jean… ce n’est pas la peine que Jésus
réponde que son autorité vient aussi de Dieu ; d’avance il sait que
sa réponse ne sera pas acceptée comme vraie.
Passage au rite
Jésus, par sa mort et résurrection, n’a
pas seulement « purifié » son temple ; son « église », bien plus il
l’a sanctifié. Nous allons participer à la célébration de ce mystère
dont nous sommes bénéficiaires et responsables en même temps.
Puissions-nous y rester fidèles.
Pour le Notre Père
« Que ton nom soit sanctifié »,
c’est-à-dire « reconnu comme saint ». Un des aspects de la mission
de l’Église (nous), c’est cela. Demandons de savoir l’accomplir,
avec les paroles de Jésus lui-même
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