Is 11,10
Les critères suivis dans le choix des lectures pour la Liturgie de la Parole
L’introduction au Lectionnaire nous apprend qu’il y a eu un double critère dans le choix des lectures qui composent la Liturgie de la Parole, aussi bien dans la Liturgie Dominicale et des Fêtes, que dans la Liturgie de la Parole des messes des jours en semaine.
* L’un des critères est celui de « la lecture semi continue ». Celui-ci consiste dans le choix de la lecture suivie d’un Livre Biblique, même s’il n’est pas lu en entier ; c’est-à-dire avec des absences de certains passages, pour des différentes raisons (longueur di Livre ; passage proclamé dans d’autres occasions ; etc.). C’est le cas, par exemple, pour les lectures des évangiles et de la lecture de l’« Apôtre » des dimanches du Temps Ordinaire ; et des deux lectures des jours en semaine du même temps ordinaire. Les lectures choisies par ce critère n’ont pas de lien entre elles, même si elles coïncident dans la même célébration. Si, par hasard, on y découvre quelque rapport, celui-ci n’a pas été cherché d’avance par ceux qui ont confectionné le lectionnaire.
** Cependant, lors des Dimanches du temps Ordinaire ont s’est servi aussi de l’autre critère de choix : le choix « par thème ». La Liturgie de la Parole des Dimanches du Temps Ordinaire est comme dirigée par l’Évangile proclamé en lecture semi-continue. Or, pour la première lecture (toujours tirée du Premier Testament) on a cherché un texte qui puisse exprimer quelque rapport avec celui de l’Évangile du jour. Par contre, le critère qui a guidé le choix de la deuxième lecture des dimanches du Temps Ordinaire (l’« Apôtre ») est celui de la lecture semi-continue du livre biblique choisi.
Le Psaume, pour sa part, a toujours rapport à la première lecture qui le précède ; quelque soit le temps liturgique ou la fête célébrée.
C’est clair que dans la confection du lectionnaire férial de l’Avent, le critère suivi a été celui du choix des lectures « par thème ». De même que pour le temps de Carême. Tel qu’il est indiqué dans « Clé de lecture… ». Ce qui devrait orienter, dans une certaine mesure, l’interprétation des textes de la journée : en tenant compte du rapport des textes entre eux, et du rapport des textes avec le sens du temps liturgique de l’Avent ou du Carême. Une lecture, une interprétation qui, sans ignorer une exégèse élémentaire, doit aller au-delà de celle-ci et d’en proposer une possible interprétation typologique, spirituelle en lien aussi avec le Mystère célébré.
Clé pour la lecture des textes de l’Avent des jours en semaine
Première étape : Du premier lundi au deuxième mercred
* Les premières lectures, tirées d’Isaïe, lu en lecture semi-continue, annoncent une période de paix et de joie : celle du Messie.
** Les évangiles montrent comment Jésus réalise ces prophéties.
Deuxième étape : Du deuxième jeudi au 16 décembre
* Les évangiles évoquent la figure de Jean Baptiste, le Précurseur du Messie.
** Les premières lectures, empruntées surtout au Deuxième Isaïe, préparent l’évangile ou sont des annonces du salut.
Troisième étape : Du 17 au 24 décembre (Semaine précédant Noël)
* Les passages évangéliques recueillent les annonces de Noël qu’on trouve dans les « évangiles de l’enfance ».
** Les premières lectures, empruntées à divers livres bibliques, donnent les passages de l’Ancien Testament préfigurant les annonces.
Cette organisation de la Liturgie de la Parole fait apparaître que, de même que l’espérance éveillée par les prophètes dans l’Ancien Testament a été accomplie avec le Noël historique et le ministère de Jésus d’il y a vingt siècles ― de même aussi, l’espérance du retour du Christ en gloire, que lui-même a fait naître en nous, ses fidèles, ne peut pas ne pas s’accomplir. Ce sera l’établissement définitif, et en plénitude, des Temps Messianiques. Si Jésus est celui « Qui est, Qui était et Qui vient », le temps de l’Avent accentue le troisième volet de sa personnalité : « Celui qui vient ! » « Viens, Seigneur, Jésus !