L E    T E M P S    D U    C A R Ê M E  :   Semaine des Cendres

INDEX

Mercredi des Cendres
Jeudi après Cendres
Vendredi après Cendres
Samedi après Cendres

Cliquez sur le jour souhaité pour aller aux "Notes bibliques"

 

 

6
Is 58,6: Le jeûne que je préfère, n'est-ce pas ceci: dénouer les liens provenant de la méchanceté, détacher les courroies du joug, renvoyer libres ceux qui ployaient, bref que vous mettiez en pièces tous les jougs!
7 N'est-ce pas partager ton pain avec l'affamé? Et encore: les pauvres sans abri, tu les hébergeras, si tu vois quelqu'un nu, tu le couvriras: devant celui qui est ta propre chair, tu ne te déroberas pas.

           

MERCREDI DES CENDRES

Jl 2,12-18

Réponse du Psaume : Donne-nous, Seigneur, un cœur nouveau ; mets en nous, Seigneur, un esprit nouveau. (EqC 46)

2 Co 5,20 – 6,2     
Mt 6,1-6.16-18

                                                                                                                   

Introduction

            Notre célébration d’aujourd’hui est comme l’entrée « sécrète » en Carême. L’entrée « publique » sera faite dimanche. L’entrée du Premier Dimanche de Carême est l’entrée ancienne, l’originale, avant que l’on institue la célébration d’aujourd’hui. Voyez ce qui sera dit à la prière sur les offrandes de dimanche : Avec cette Eucharistie, Seigneur, nous commençons notre marche vers Pâques… Cependant rien ne doit empêcher le sérieux de notre commencement comme en « privé ». Bien commencer, pour mieux continuer, et finir mieux encore… à Pâques. [Pas de Préparation pénitentielle ni de Kyrie].

 

Pour l’homélie

            À la recherche du « thème ».- Si nous prenons l’évangile comme point de référence, le « thème » serait la cohérence entre ce que nous faisons extérieurement et ce que nous faisons intérieurement. Les gestes que nous faisons – aumône, prière, jeûne –, d’une manière ou d’une autre, seront connus des autres même si on ne le veut pas. (Si je ne voulais pas qu’ils soient connus, peut-être serais obligé à ne pas pouvoir les faire). Or je les fais pour Celui qui voit dans le secret, même s’il y en a qui me voient de l’extérieur. Ce n’est pas pour eux (pour ceux qui me voient) que je les fais.
 

Il va de soi – du moins en Afrique, au Sénégal – que tout le monde fait : l’aumône – p. e. le « Denier du Culte », les quêtes des Chemins de Croix pour Caritas, etc. – ; et la prière – Chemins de Croix – ; et le jeûne – du moins celui du Mercredi de Cendres et celui du Vendredi Saint, les autres étant libres –.
 

Ce n’est pas le cas dans d’autres endroits où il faut commencer par exhorter à poser ces gestes. Ici,  au Sénégal, il faut « simplement » exhorter à leur donner le sens que le Seigneur attend de nous.
 

Pour sa part Joël nous exhortait à réveiller le sens communautaire – j’oserais dire « solidaire » – de nos vertus et nos défauts. Vertus et défauts de la communauté en tant que telle ; qui, probablement, ne sont pas les mêmes que l’adition de toutes les vertus et de tous les défauts personnels, individuels. Une fois les défauts découverts, solidairement, avec coresponsabilité, communautairement, aujourd’hui Mercredi des Cendres, présenter au Seigneur un projet « pénitentiel », c'est-à-dire de correction, pour tout ce Carême ; et en demander pardon, aussi communautairement, solidairement, lors de la Célébration Communautaire de la Pénitence vers la fin du Carême.
 

             Enfin, saint Paul proclamait la disponibilité miséricordieuse du Seigneur à nous exaucer et à nous pardonner. Peut-être, d’emblée, nous sommes inclinés à écouter ces paroles comme une exhortation à la confession sacramentelle. Ce n’est pas interdit. Mais si nous tenons compte « du pluriel » à qui Paul adresse les paroles, nous pouvons bien comprendre que c’est encore « solidairement », communautairement, que nous sommes invités à nous convertir, à nous corriger, à progresser dans la fidélité, compte tenu du « temps plus favorable » que nous sommes en train d’initier.
 

            Si je dis « plus favorable », c’est pour faire comprendre que le Carême n’est pas comme le temps « des occasions » dans les magasins, le temps des remises bon marché. Dieu est toujours miséricordieux ; il n’a pas des hauts ni des bas dans l’exercice de son amour. Ce temps est « favorable pour nous », en ce sens que l’approche de Pâques nous fait rendre compte de qui nous sommes, et de nos incohérences ; et le temps de mettre de l’ordre dans nos existences.
 

            L’acceptation des cendres sur nos têtes doit signifier la confession (au sens de manifester extérieurement) que nous sommes pécheurs et que nous demandons, à ceux qui verront les cendres sur nos têtes, de prier pour nous. De même que nous prions pour ceux sur qui nous verrons aussi des cendres. En les acceptant, nous nous engageons donc à nous convertir pour croire à (en vivant selon) l’évangile.

 

Passage au rite

La messe, est l’ensemble de tous les gestes que chacun de participants pose ; depuis le prêtre au dernier des rassemblés. Puisse le Seigneur voir le secret de notre cœur et l’agréer.

 

Pour le Notre Père

« Quand vous priez… » Faisons-le comme le Seigneur nous l’a appris.    retour

 

 

 

JEUDI DES CENDRES

Dt 30,15-20

Réponse du Psaume : Heureux ceux qui gardent la loi du Seigneur. (Transmission orale)

Lc 9, 22-25

 

Introduction

            À la prière d’ouverture nous demandons au Seigneur de nous « inspirer » et de nous « soutenir ». Inspirer quoi ? Soutenir quoi ? Nous actions, et toutes nos activités. De toute sorte, bien sûr. Mais, compte tenu du début du Carême où nous sommes, nous pouvons penser aux résolutions de carême prises hier. Lui, le Seigneur, inspire et soutien ; mais c’est à nous d’agir (notre action, nos activités). Prions donc, mais aussi, demandons pardon de nos possibles incohérences : prier sans agir.

 

Pour l’homélie

            À la recherche du « thème ».- « Faites le bon choix ! ». C’est clair : Moïse parle aux hébreux sur le point d’entrer dans la terre promise. Mais une fois à l’intérieur il ne faut pas y vivre n’importe comment ! Je te propose aujourd’hui de choisir ou bien la vie et le bonheur, ou bien la mort et le malheur. ~ Choisis donc la vie ! Et Moïse donne les moyens par lesquels on peut choisir la vie et le bonheur une fois déjà entrés dans le pays dont tu vas prendre possession. Au contraire, si on ne suit pas ces indications, vous ne vivrez pas de longs jours sur la terre dont vous allez prendre possession. Choisis donc la vie !
 

            Pour sa part saint Luc, à l’évangile, nous reporte, détachée de son contexte, la première annonce que Jésus fait de sa passion et les consignes pour devenir disciple – celui qui veut marcher à ma suite –. En suivant ces consignes on pourra sauver sa vie ; sous-entendu « sa vie éternelle ». Consignes assez exigeantes d’ailleurs, résumées dans les expressions prendre sa croix chaque jour, renoncer à soi-même, perdre sa vie pour Lui. Sans le dire explicitement, Jésus provoque à un choix : « Toi aussi, toi qui écoutes, choisis la Vie ! » ; même si le prix est apparemment un peu « cher ». Mais à quoi sert gagner le monde entier si on le paye de sa propre existence éternelle ? 
 

            La Vie (grand V) que Jésus promet est bien meilleure que celle qui attendait aux hébreux dans la terre promise. Dans ce sens, un certain parallèle apparaît entre le Jésus et le Moïse de nos textes d’aujourd’hui. Tus les deux nous disent de faire le bon choix !
 

            Nous venons d’entrer en Carême. Une terre promise nous attend : Pâques. Le gage de la Vie (grand V) nous attend à la Veillée Pascale et l’« explosion » sacramentelle dans cette célébration-là. De même que par  Moïse, de même que par Jésus, nous sommes invités par la Liturgie d’aujourd’hui à choisir comment « vivre dans la terre promise de l’Église », comment « marcher à la suite de Jésus » pendant le Carême pour atteindre la Vie grand V. L’Église nous invite à « Faire le bon choix ! » Allons-y en plein courage.
 

            Mettons-y de notre part, que le Seigneur ne va pas manquer à nous inspirer et à nous soutenir afin de bien aboutir à l’achèvement pascal.

 

Passage au rite

            Célébrer l’Eucharistie, c’est déjà donner (perdre ?) sa vie pour et avec le Christ. Sa parole ne peut manquer. Croyons-y fermement. Chaque jour… à chaque eucharistie !

 

Pour le Notre Père

            Marchons encore à la suite de Jésus en priant comme lui au Père : Que ne soit pas ma volonté mais la tienne qui se réalise. Nous osons dire aussi Que ta volonté soit faite ; disons-le donc comme nous l’avons appris de Jésus lui-même…    retour

 

 

 

VENDREDI DES CENDRES

Is 58,1-9a

Réponse du Psaume : Seigneur, ne nous  traites pas selon nos péchés ! Seigneur, ne nous juge pas selon nos offenses ! Que descende sur nous ta miséricorde. (Mis. noté, 203)

Mt 9,14-15       

                                 

Introduction

            Nous voici parvenus au premier vendredi de Carême. (Pas grande chose à voir avec les « 9 premiers vendredis de mois »). Dans six autres, ce sera le Vendredi du Triduum Pascal : le Vendredi de la fidélité totale. Que le Seigneur nous garde persévérants à sa suite le long de ces semaines. Qu’il veuille aussi pardonner nos faiblesses.

 

Pour l’homélie

            À la recherche du thème.- Vendredi jour de jeûne (du point de vue « disciplinaire » pas obligatoire ; libre). Beaucoup de monde le garde. Mais attention ! Qu’il y ait cohérence ! Le jeûne, ce n’est pas pour se mortifier, pour se faire du mal, pour souffrir ; le jeûne c’est la prière – le dialogue avec Dieu – du corps ; pour que celle de l’esprit soit vraiment crédible aux yeux de Dieu. Elles sont inséparables.
 

Il ne faut pas que mon corps prie (jeûne) et que, d’autre part, l’on cherche son intérêt, traite durement ceux qui peinent (qui travaillent) pour nous ; que le jeûne se passe en disputes et querelles, en coups de poings sauvages. C’étaient les avertissements du Troisième Isaïe à ses contemporains vers la fin du VIe siècle avant J. C. déjà installés en Palestine, au retour de l’Exil en Babylone. D’après le texte, eux, ils étaient incohérents ; c’est pourquoi Dieu n’écoutait pas leur prière ; elle n’avait pas de sens. Attention pour nous : soyons donc cohérents. C’est pourquoi, depuis la meilleure pensée juive, jeûne, prière et aumône marchaient de la main, inséparablement ; en cohérence.
 

De sa part, Jésus se passait d’une certaine pratique de jeûner des disciples de Jean et des Pharisiens : deux fois par semaine, le lundi et le jeudi. Ce jeûne, volontaire, de dévotion, était censé renforcer leur prière pour le pardon des péchés du peuple et pour que les temps messianiques arrivent d’une bonne fois.
 

Jésus n’est pas contre le jeûne établi, qu’il a sûrement pratiqué le jour du Yom Kippour, et à l’anniversaire de la destruction du temple par les babyloniens en 587 av. J. C. Mais pour lui, Jésus, l’objectif de la prière-jeûne des baptistes et des Pharisiens était déjà arrivé : le pardon des péchés était arrivé avec l’arrivée des temps messianiques, comme l’arrivée de l’époux à la salle du banquet de noces. L’affliction imposée par le jeune pour renforcer la demande du Messie, n’avait plus de sens ! Jeûne et affliction, pour manque de quelque chose d’absolument nécessaire, vont de pair.
 

Jésus annonce aussi son absence à cause de la Passion – l’Époux enlevé – : alors donc les disciples, qui maintenant sont dans la joie de la présence, seront dans l’affliction et le jeûne de l’absence.  
 

            Notre jeûne de carême, quel sens doit-il avoir ? Non pas celui de l’absenceJe suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps – ; ce n’est donc pas ce sens que nous devons lui donner. Ce serait plutôt celui de renforcer notre demande de conversion, de mener à bon terme les projets d’amélioration de conduite formulés le Mercredi dernier. Jeûne nécessairement cohérent avec une conduite de pleine charité à l’égard du prochain. Autrement nous nous entendrions adresser les réprimandes d’Isaïe.

 

Passage au rite

            La vie chrétienne n’est pas centrée sur le jeûne de l’absence. Au contraire elle est centrée sur la joie de la présence. Sans oublier qu’Il (l'Époux) nous a été enlevé pour quelques trois jours, lesquels nous ont obtenu le pardon de nos péchés. Notre joie n’est pas naïve, insouciante. Elle est la joie réfléchie de savoir que cette présence est passée par une croix et un tombeau. Nous entrons dans ce mystère. Allons-y dans la joie et avec respect.

 

Pour le Notre Père

            Nous sommes les disciples de Celui qui a dit que sa nourriture consistait dans l’accomplissement de la volonté de Celui qui l’avait envoyé. Ne faisons pas ce jeûne ; nourrissons de cette même nourriture. Osons dire, donc Que ta volonté soit faite… par nous, tes enfants. Disons donc ensemble…    retour

 

 

 

SAMEDI DES CENDRES

Is 58,9b-14

Réponse du Psaume : Toi qui es bon, toi qui pardonnes, prends pitié de nous, sauve-nous. (Mis. noté, 50/A)

Lc 5,27-32

 

Introduction

            Saint Jean raconte dans l’Apocalypse que dans une de ses visions, à la vue de la majesté du Christ glorieux, je tombai comme mort à ses pieds, mais lui il posa sur moi sa droite et me dit : Ne crains pas (Ap 1,17). Je ne sais pas si celui qui a composé notre prière d’ouverture avait ce texte dans sa tête (ou dans son cœur !). En tout cas, nous demandons au Dieu fort, éternel, de poser sa main sur notre faiblesse. Que sa grâce nous permette de lui être fidèles, malgré tout.

 

Pour l’homélie

            À la recherche du thème.- La première lecture est la suite immédiate de celle d’hier. C’est le volet positif à la suite du volet négatif de l’oracle. Deux séries de trois Si tu… fais ceci ou cela…, suivie chacune des promesses de la part de Dieu de grande richesse spirituelle, et même aussi matérielle, en réponse à cette initiative positive du fidèle. « Si » on était capable de passer de la situation négative d’hier à cette action positive d’aujourd’hui, le Seigneur ne restera pas indifférent.
 

            La « conversion » est possible ; le Seigneur l’accueille, le Seigneur l’inspire, le Seigneur l’attend… avec tout le respect à l’égard du pécheur qui veuille se convertir : Si tu…
 

            Luc raconte « la conversion » de Lévi. On pourrait penser que Jésus l’a obligé : Suis-moi. Point. Et Lévi abandonnant tout, l’homme se leva et se mit à le suivre. Peut-on penser que la parole de Jésus avait enlevé la liberté à Lévi ? La radicalité de la parole de Jésus (en Lc) est la même qu’il a adresse « au notable » qui gardait tous les commandements depuis sa jeunesse. Jésus ajoute : Une seule chose te encore te manque : tout ce que tu as, vends-le, distribue-le aux pauvres et tu auras un trésor dans les cieux ;  puis viens, suis-moi. » Le verbe était à l’impératif dans un cas comme dans l’autre ; la réaction cependant, différente. Alors la parole de Jésus n’« envoûtait » donc pas l’interlocuteur. Si tu me suis… Pour Lévi la communauté de vie avec Jésus de Nazareth justifiait suffisamment la renonciation à ce qu’il avait quitté.
 

            Les récompenses promisses dans l’oracle d’Isaïe ne peuvent pas se comparer avec cette communion de vie avec Jésus. Le repas qu’il lui offre exprime la joie qu’il ressent à la suite de son choix. Malgré le « scandale » des Pharisiens et leurs scribes.
 

            Si nous aussi nous étions capables de suivre Jésus ; de tout abandonner de ce qui pourrait empêcher la suite…

 

Passage au rite

            Serions-nous meilleurs que les copains de Lévi ? Jésus est venu chez nous, malgré notre indignité. Comme nous l’avons demandé à l’ouverture, qu’il pose sa main sur nous. Qu’il nous relève. Que le repas eucharistique partagé avec lui maintenant, nous assure le partage de sa table à Pâques, mais aussi la table de l’éternité.     

 

Pour le Notre Père

            Jésus est venu pour nous. L’ouverture à toute sorte de gans de ses repas en Galilée était au cœur de sa mission. Cette ouverture nous permet d’être ici, maintenant. Tel que lui-même nous l’a appris n’ayons pas honte de demander et d’offrir le pardon. Ainsi donc, nous osons dire :    retour

 

Suggestion : Le chant de « Ta nuit sera lumière de midi » (G 222) à la Communion ? à la préparation des offrandes ? à la fin de la messe ?  

 

 

 

Rappel : Les Si tu… d’Isaïe m’ont rapporté le souvenir, toute « distance » respectée, de ce poème de Rudyard Kipling SI...

 

Nota Bene.- Il faut lire le poème par rangés de strophes de gauche à droite :     1  -  2

                                           3  -  4

                                           5  -  6

                                           7  -  8

Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie                       Si tu peux être amant sans être fou d’amour,

et, sans dire un mot, te mettre à rebâtir.                         si tu peux être fort, sans cesser d’être tendre ;

Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties,       et, te sentant haï, sans haïr à ton tour

sans un geste et sans un soupir ;                                    pourtant lutter et de défendre ;

 

Si tu peux supporter d’entendre tes paroles                  Si tu peux rester digne en étant populaire,

travesties par des gueux pour exciter des sots             si tu peux rester peuple en conseillant les rois,

et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles          si tu peux aimer tous tes amis en frère

sans mentir toi-même d’un mot ;                                     sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ;

 

Si tu sais observer, méditer et connaître                        Si tu peux être dur, sans jamais être en rage

sans jamais devenir sceptique ou destructeur ;            si tu peux être brave et jamais imprudent,

rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,          si tu peux être bon, si tu peux être sage

penser, sans n’être qu’un penseur ;                                sans être moral ni pédant ;

 

Si tu peux rencontrer triomphe après défaite                 Alors, les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire  

et recevoir ces deux menteurs d’un même front ;        seront à jamais tes esclaves soumis

si tu peux conserver ton courage et ta tête                    et ce qui vaut bien mieux que le Rois et la Gloire :

quand tous les autres les perdront ;                                tu seras un homme, mon fils.