L E T E M P S D U C A R Ê M E : Deuxième Semaine |
Dn 9,4-10 Réponse du Psaume : Dans ma misère, je crie vers toi, Seigneur (Mis. noté vert, 205/39) Lc 6,36-38
Introduction Si les textes du Carême nous rappellent continuellement notre réalité pécheresse, ce n’est pas pour nous en accabler, mais pour nous révéler l’amour de Dieu qui dépasse notre réalité. Soyons honnêtes et réalistes dans la foi. En essayant de convertir le pécheur qu’il y a en nous-mêmes, nous nous aimerons davantage.
Pour l’homélie
À la recherche du thème.- Le texte du livre de
Daniel, un extrait de la prière qu’il fait monter vers Dieu sous le règne du
persécuteur Antiochus-Épiphane, vers 165 av. J. C. En elle l’homme s’adresse
à Dieu au nom du peuple entier, avoue le caractère pécheur de ce peuple
insouciant de son créateur et reconnaît l’extraordinaire grandeur de Dieu,
toujours disponible, dans sa miséricorde, pour rétablir les conditions de
l’alliance. A toi, Seigneur, la justice ; à nous la
honte au visage… Seigneur, à nous la honte au visage… Au Seigneur notre
Dieu, la miséricorde et le pardon.
Pour sa part, l’évangile, nous propose le projet de conversion que nous
devrions formuler, à partir de ce critère fondamental : la façon de faire du
Père miséricordieux. Comme votre Père est le mot clé. Qu’il faut
d’ailleurs bien comprendre pour qu’il puisse réellement fonder notre agir
sans nous plonger ni dans le se laisser aller – puis Dieu est Dieu et nous
ne le sommes pas, a quoi bon ? – ; ni dans l’angoisse culpabilisante –
puisque je n’arrive pas à faire comme lui – je me sens toujours en
déficit de ce qui m’est demandé de faire. Or « il faut donner un sens fort,
ambivalent, à la conjonction καθώς (~comme) : elle signifie
couramment « de la même manière que », mais elle peut prendre dans des
phrases du genre de la nôtre une nuance de causalité, et pourrait se
rendre par « du fait que », « dans la mesure où » (Charles L’Éplattanier,
« L’évangile de Jean », p. 286).
Le thème donc qui unirait les deux lectures serait la
reconnaissance d’être pécheurs (en Daniel), et « la ferme résolution de ne
plus vous offenser » en accomplissant le programme proposé par Jésus. Puisque (καθώς) Dieu notre Père agit ainsi à notre égard, nous essayons (avec tout l’effort nécessaire) de nous laisser traverser par la façon de faire de Dieu, dont nous sommes bénéficiaires, pour en faire bénéficier aussi notre prochain.
Passage au rite L’Eucharistie nous offre la miséricorde de Dieu en Jésus Christ ; son pardon ; le don de Dieu lui-même. Impossible, en bonne logique évangélique, de ne pas donner comme nous avons reçu. Quelle sera notre attitude à la suite de notre messe ?
Pour le Notre Père Le « comme nous pardonnons » n’est pas le même mot grec que celui du « comme votre Père céleste ». Jésus ne nous donne pas en exemple à Dieu pour que Lui agisse comme nous. Le mot désigne plutôt avoir déjà pardonné d’avance. Qu’en est-il en réalité ? Cependant, pour y arriver, nous osons dire… index
MARDI DEUXIÈME SEMAINE Réponse du Psaume : Marchons sur les pas du Seigneur pou rendre gloire à notre Dieu (Mis. noté, 33/A) Mt 23,1-12
Introduction La prière d’ouverture nous place sous couvert de l’Église. Nous demanderons que Dieu veille sur elle… car c’est elle qui empêche l’homme, que c’est chacun de nous, de s’égarer et c’est elle qui fera tout pour que cet homme se tourne vers le salut. Mais ni l’action de Dieu, ni celle de l’Église ne sont automatiques : elles demandent notre collaboration libre et consciente. Mettons-la en acte pour accueillir le pardon.
Pour l’homélie
À la recherche du thème.- Inversement à la
Liturgie de la Parole d’hier, celle d’aujourd’hui nous présente, dans Isaïe,
la promesse de pardon ; dans l’évangile, l’examen de conscience. Le thème
pourrait donc s’exprimer en disant : N’ayons pas peur de découvrir nos
péchés (évangile) ; aucun péché n’est trop gros (rouges comme
l’écarlate) pour qu’il ne puisse pas être pardonné (blancs comme la
laine) de la part de Dieu.
L’évangile comme examen de conscience. Il faut
reconnaître que la péricope est formée par deux éléments : la dénonciation
des scribes et pharisiens, vv. 1-7 ; des paroles adressées aux disciples sur
leur façon de se comporter à l’intérieur de la communauté, v. 8-12.
Deux accusations adressées aux scribes et Pharisiens, matière
d’examen pour nous aussi : première : l’inconséquence, ils disent et ne
font pas ; deuxième : ils agissent toujours pour être remarqués des
hommes. Matière de réflexion pour le petit pharisien qui nous habite. En ce qui concerne les remarques de Jésus aux disciples :
a.-
Ne vous faites donner le titre de Rabbis.- L’autoritarisme n’est pas
seulement un travers du caractère mais une usurpation des droits du Christ
sur son Église ; car ce didascale unique est ici certainement le
Christ. La pensée paraît être celle-ci : vous n’êtes pas liés par une
adhésion tout humaine à un rabbi, ni même par une commune soumission à une
doctrine nouvelle, si sublime soit-elle ; vous êtes frères par votre
appartenance au seul vrai Maître. [Ne vous faites donner : on cherche
les honneurs.]
b.
Ne donnez à personne le nom de Père.- La sobriété dans l’honneur dû
aux responsables de l’Église a son fondement dans la paternité de Dieu, seul
créateur, défenseur et propriétaire de l’Église comme de tous les hommes. [Ne
donnez à personne : s’agit-il de ne pas flatter les responsables ?]
c.- Remarquons qu’ici encore l’accent porte moins sur la
négation de toute autorité dans l’Église que sur le danger d’en faire de
grands personnages, usurpant l’honneur dû à Dieu et au Christ. (Notes a, b,
c, de Pierre Bonnard ; celle entre crochets [ - ] de P. Ange). Résumé de l’examen de conscience : Les remarques faites aux disciples pourraient s’assimiler aux défauts dénoncés aux scribes et Pharisiens. De même que l’exhortation des deux versets finals à se mettre en serviteur dans la communauté.
Passage au rite Nous allons rendre présent le sacrement grâce auquel le rouge écarlate de nos péchés est devenu blanc comme la neige, comme la laine : Mon Corps livré pour vous ; Mon Sang versé pour vous… en rémission des péchés. Entrons donc dans le salut offert, même s’il nous faut reconnaître la violence du rouge qui nous habille.
Pour le Notre Père A l’Abbâ Unique, nous allons le prier avec les mots appris par l’Unique Guide, par l’Unique Maître. Ainsi donc nous osons dire… index
Jr 18,18-20 Réponse du Psaume : Seigneur, viens à mon secours, viens vite à mon aide. (Leclercq, « Détresse ») Mt 20,17-28
Introduction Il y a quinze jours c’était le Mercredi des Cendres. Où en sommes-nous de résolutions prises ce jour-là. Par notre participation à la messe journalière nous faisons comme les disciples de l’évangile : avec Jésus nous montons à Jérusalem : celle du Jeudi Saint, Vendredi Saint… de la Veillée Pascale. Interrogeons-nous sur notre fidélité. Demandons pardon, si besoin.
Pour l’homélie
A la recherche du thème.- Les versets de Jr
appartiennent à cet ensemble de passages d’allure autobio-graphique que l’on
appelle « Les confessions de Jérémie ». Dans notre texte le prophète
commence par décrire le complot que l’on a tramé contre lui ; suivi de
quelques mots de prière dans lesquels il proclame son innocence et sa bonté
à l’égard même de ceux qui lui en veulent. Le passage complet comprend les
vv. 18-23 ; ceux qui manquent à notre lecture sont une prière de vengeance
très dure, comparable aux psaumes « de malédiction ». Le découpage
liturgique les a supprimés pour faire ressembler davantage Jérémie à Jésus,
ce qui est vrai seulement à moitié. Jérémie ne connaissait encore que la
rétribution temporelle ; tandis que Jésus se remet, et nous remet, en tout
au Père céleste.
Le thème donc pourrait être celui du complot :
celui contre Jérémie en parallèle avec celui contre Jésus, qui apparaît dans
les premiers versets de notre évangile : la troisième annonce de la Passion.
Le parallèle des quelques versets de prière de Jérémie – surtout
Souviens-toi que je me suis tenu en ta présence pour te parler en leur
faveur, pour détourner d’eux ta colère – seraient les paroles de Jésus
adressées aux « dix autres » pour leur apprendre à se mettre au service
ainsi que le Fils de l’homme n’est pas venu…
Même si on est encore dans les trois premières semaines du
Carême, dont les thèmes semblent regarder davantage notre conversion ; il me
semble qu’il serait bon de ne pas trop insister sur la réaction de Jacques,
Jean et les dix autres. Par contre faire apparaître la « gratuité » – le non sens – de la persécution dont Jésus a été l’objet ; ou, si vous voulez, les vraies raisons pour lesquelles « les chefs des prêtres et les scribes » lui en veulent jusqu’à la mort : l’amour pour les petits et les pauvres, par-dessus l’observance tatillonante de la Loi (celle de l’interprétation pharisienne). De mê-me que la décision de Jésus de poursuivre la route, non seulement qui devait le conduire à la mort, mais aussi et d’abord, à proclamer dans le même cœur de la foi juive – Jérusalem – son évangile d’amour et de vérité.
Passage au rite En mémoire de moi. La prise du pain, l’action de grâce, la fraction, la distribution, rendent présent la mémoire de Jésus – tout ce qu’il a fait pour nous. Sans doute que la fin de sa vie terrestre en a été comme le sommet. Nous proclamons la mort, nous célébrons sa résurrection, nous attendons sa venue… mais il y a aussi tout ce qui a précédé… et la fidélité totale de tous les jours. Puissions-nous y communier.
Pour le Notre Père Règne, sanctification du Nom, volonté à accomplir. Jésus nous a appris à demander tout cela. N’hésitons pas ; et regardons comme lui-même l’a accomplit. Disons donc… index
Jr 17,5-10 Réponse du Psaume : Heureux est l’homme qui se plaît dans la loi de Dieu ! (Mis. noté 2/A) Lc 16,19-31
Introduction À la prière d’entrée nous allons demander à Dieu d’orienter nos cœurs vers lui. Nos cœurs : le noyau de nos personnalités ; la source de tout ce que nous pensons, faisons, disons. Orienter : tourner vers l’Orient ; de même que les plantes sont tournées toujours vers la lumière ; nous, tournés vers le Père. Que lui-même nous empêche d’être « des-orientés ». Qu’il pardonne nos égarements, nos désorientations.
Pour l’homélie
A la découverte du thème.- D’un côté, Jérémie nous
offre un poème en deux couplets semblable au Psaume 1, qui suit. L’homme qui
fait le bien ; l’homme qui fait le mal. Cet « homme », ce ne sont pas deux
hommes ; c’est chacun de nous, « recto, verso ».
Tout de suite, une sorte de proverbe qui semble résumer le poème à deux
volets : Le cœur de l’homme est compliqué et malade… tantôt il fait
le bien, tantôt il fait le mal : qui peut le comprendre ? Dieu
seulement, et il rendra à chacun selon ses œuvres.
L’évangile, de l’autre côté, nous donne un exemple du plus que
possible comportement de l’homme méchant et égoïste qui nous habite. C’est
le message de la première partie de la parabole : jusqu’à la mort de Lazare
– pas exemplaire du tout; il n’a aucun mérite ; il est « neutre » ; pauvre
seulement ; bénéficiaire de la théologie du « renversement des situations »
– ; et de celui qui mangeait et s’habillait « aveuglement » à l’égard de
celui qui avait besoin de lui. Nos cœurs son vraiment compliqués et
malades d’égoïsme aveugle.
Mais, à l’évangile, il y a un deuxième enseignement : pour
guérir nos cœurs compliqués et malades nous avons des médecins à
l’appui : les prophètes et (« contrairement » à la parole d’Abraham) un
Revenant « haut niveau » : le Christ ressuscité des morts.
Si nous étions capables de les écouter – non seulement de les
entendre ; car écouter implique faire attention à ce que j’entends – nous
serions sauvés de tomber dans l’abîme redoutable. Voilà un très beau programme de Carême : écouter, avec l’intelligence de la foi et la volonté d’agir correctement, aussi bien les prophètes que Jésus Christ… ne serait-ce qu’à travers l’intériorisation la plus profonde possible des passages « choisis » de chaque jour.
Passage au rite On ne sait pas si Lazare était pauvre par sa faute ou pas. Notre pauvreté, par contre, vient surtout de nos péchés. Or, ce ne sont pas des chiens qui nous lèchent les plaies, mais le sang Christ versé pour nous. Ce ne sont pas des miettes qui nous nourrissent, mais le Corps du Christ lui-même. Nourrissons-nous intelligemment pour guérir notre cœur compliqué et malade.
Pour le Notre Père Si nous fassions attention aux « notre » de la prière du Seigneur, les yeux de nos cœurs seraient vraiment ouverts et attentifs aux frères prochains et lointains. Prions donc comme il nous a été enseigné, en disant : index
Gn 37,3-4.12-13a.17b-28 Réponse du Psaume : Le Seigneur s’est souvenu de son alliance (Mis. noté vert, 128) Mt 21,33-43.45-46
Introduction Depuis la semaine des Centres, aujourd’hui c’est le troisième vendredi du Carême ; dans trois autres, le sixième ; celui que nous appelons le Vendredi Saint. C’est cela qui a guidé le choix de nos lectures ? Hier nous apprenions combien notre cœur était compliqué et malade ; les exemples d’aujourd’hui sont bien plus redoutables que ceux d’hier. Compliqué et malade à l’égard de frères même père et même mère. Je confesse… je reconnais aussi devant mes frères…
Pour l’homélie
À la découverte du thème.- Caïn fut capable de
tuer Abel… même si on ne sait exactement pour quelle raison. En tout cas,
c’est la suite immédiate du « premier » péché ; du mythe qui veut rendre
raison de tous les maux que nous subissons. On s’est écarté de Dieu ; on tue
les frères ; c’est « logique ».
Nos lectures disent la même vérité, mais « à rebours ». On tue
les frères, on s’écarte donc de Dieu. Qu’est-ce qui a été d’abord ? On ne
finirait d’ergoter.
Dans l’histoire de Joseph, c’est la jalousie qui prétend
éliminer celui qui est censé dépasser les autres. Soit à cause de ses
rêves ; soit à cause de la préférence paternelle. Joseph était le premier et
l’unique fils de Jacob avec Rachel, l’épouse bien-aimée (pour l’instant ;
après ce serait Benjamin qui arriverait).
[« Curiosité » exégétique. D’abord (v. 21), c’est Ruben
qui essaye de sauver son demi-frère : trace du document élohiste ;
après (v. 26), c’est Juda qui, propose de le vendre à la place de le tuer :
trace du document yahviste. Lesquels, avec les documents
deutéronomique et sacerdotal, sont les quatre « ficelles » qui
composent « la corde » du Pentateuque.]
Jésus, à l’évangile, interprète le projet de son propre
assassinat à travers cette parabole dans laquelle il se place à la suite de
tous les prophètes ; mais aussi plus que les prophètes car il se décrit
comme « le fils ». Passage à tenir en compte dans la compréhension que Jésus
avait de lui-même par rapport à Dieu, dessiné comme le propriétaire de la
vigne, dans la parabole.
Les uns, les frères de Joseph, veulent tuer par jalousie ; les
vignerons homicides, veulent tuer par convoitise :
Voici l’héritier : allons-y ! tuons-le, et nous aurons l’héritage !
Quel sentiment naît dans nos cœurs lorsque nous voyons quelqu’un
nous dépasser en quoi que ce soit ?
On m’avait expliqué qu’en certains endroits du Sénégal profond,
personne ne pouvait améliorer sa façon de produire, si bien qu’il puisse
dépasser ses concitoyens… il y risquait sa vie. Tous devaient être pauvres
pareillement ! Une curieuse manière de partager. À la place de faire
partager « la découverte » et que l’amélioration soit commune… ce qui devait
être commun était la pauvreté. « Ce n’est pas sans raison que l’opposition à Jésus s’est toujours affirmée à l’occasion de faits simples : un dîner avec des précepteurs, la liberté prise par la pécheresse, la rémission des péchés à un paralytique, une guérison en jour de sabbat. Jésus n’a pas écrit de théorie : son comportement et les paroles qui le commentaient ont suffi pour que chacun perçoive le retournement imposé aux vieilles assurances religieuses. (C’est moi qui souligne) La mesquinerie, la sottise, la négligence, la passion sectaire, l’incapacité à se laisser arracher à soi-même par l’avenir ont fait plus pour conduire Jésus au procès que des crimes énormes. Ce sont des péchés communs qui ne lui ont laissé de place dans notre monde. (Christian DUQUOC, « La Passion de Jésus », p. 97, dans « La Passion selon les quatre Évangiles », CERF, Paris, 1981, Col. Lire la Bible, n. 55)
Passage au rite La mesquinerie d’un côté, la générosité de l’autre, voilà le mystère sur la table. De quel côté allons-nous nous placer ?
Pour le notre Père Le « fils » s’est fait notre frère et il nous a appris à prier le Père. Disons donc : index
Mi 7,14-15.18-20 Réponse du Psaume : Mon âme, bénis le Seigneur ; proclame les louanges de son nom très saint (Mis. noté vert 204/34) Lc 15,1-3.11-32
Introduction Souvent on se sert de l’expression « Déjà là, mais pas encore » pour exprimer que le salut accompli par Jésus est une réalité, mais pas encore manifestée en toute sa plénitude. La prière d’ouverture est rédigée sous ce jour : tu nous guéris, tu nous donnes déjà les biens du ciel (déjà là) mais aussi nous demandons : conduis-nous jusqu’à cette lumière (pas encore). Nous avons beaucoup reçu, il faut encore persévérer. Pardon pour nos défaillances.
Pour l’homélie À la découverte du thème.- Le texte de Michée fait partie des derniers versets du livre 8-20. Cet ensemble forme comme une liturgie d’espérance où dialoguent Israël et Dieu, ce dernier peut-être représen- té par un porte-parole. L’ensemble pourrait être distribué comme suit : Acte de foi et d’espérance proféré par le peuple, auquel : vv. 8-10 ; répond, de la part de Dieu, une promesse de salut ; : vv. 11-13 ; à la supplication : v. 14 succède l’annonce des merveilles divines ; : vv. 15.16.17 le tout s’achève sur une hymne au Dieu fidèle et miséricordieux : vv. 18-20 (Les chiffres en italique sont les versets de notre lecture)
Le troupeau…
isolé dans le maquis…
sont les publicains et les pécheurs (de l’époque de Malachie, de
l’époque de Jésus, de notre époque à nous) méprisés par les bien pensants,
auxquels Jésus – comme le Dieu dont parle Malachie (tu enlèves le péché,
tu pardonnes sa révolte) – fait bon accueil et qui mange avec eux.
Pour sa part l’hymne final chante la miséricorde de Dieu, dont Jésus
fera le portrait, en faisant le récit de la conduite du père, dans la
parabole du père et ses deux enfants.
Quel serait donc le thème proposé par nos lectures ? Nous sommes tous
des pécheurs contre Dieu, notre Père, comme le fils cadet ; contre nos
frères, comme le fils aîné. Mais tout cela s’efface devant l’amour paternel
de Dieu.
Ce n’est pas la peine de rentrer dans les détails descriptifs du mal qu’est
le péché et de cette miséricorde de Dieu, que Jésus donne dans sa parabole.
La façon de se comporter de Jésus voulait signifier le Règne : en frères
réconciliés. Cette manière de se conduire, Jésus a dû la justifier face à
ses contradicteurs. Probablement le premier but de cette histoire inventée
par Jésus a été pour légitimer sa propre conduite : il agit comme le père de
la parabole, qui, à son tour, devient l’icône de Dieu le Père… Ceux qui
récriminent devraient plutôt se réjouir comme il est demandé au frère aîné. De notre part nous sommes tous et le cadet et l’aîné en une seule pièce. Pourquoi ne pas essayer de ressembler au père ?
Passage au rite Henri Denis a imaginé Jésus comme étant le prodigue de Père. Il a tout gaspillé… jusqu’à sa vie, avec pécheurs, publicains et gens de mauvaise réputation. Après, il revient vers le Père comme la proue d’un bateau dont le reste du bâtiment sont tous ceux qui suivent Jésus. Le Père l’embrasse et tous les autres avec. C’est aussi le Mystère du Pâques, le Mystère Eucharistique Mémorial (pas simplement celui de la présence réelle). Laissons-nous entraîner par Jésus.
Pour le notre Père Nous sommes prêts à nous identifier avec le cadet. Sommes nous prêts a pardonner (ce qui n’a pas fait l’aîné) pour pouvoir dire en vérité les paroles de Jésus : pardonne-nous… comme nous pardonnons ? Cependant nous osons dire… index
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